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Le logement intergénérationnel séduit peu

Le développement du logement intergénérationnel, type de cohabitation entre un jeune et un senior ne remporte pas l’adhésion des plus âgés.

Les trois quart des retraités sont propriétaires leur logement, un pourcentage nettement supérieur à celui des actifs. Souvent ces habitations sont plus grandes que leurs besoins ne l'exigeraient. À l'opposé, on retrouve les jeunes, plus touchés par la précarité,qui souffrent de la pénurie d'offres de logement.

Fort de ce constat, un nouveau type de cohabitation entre un jeune et un senior, appelé "logement intergénérationnel", s'est développé depuis les années 2000. Pour les seniors, la pratique est vue comme un moyen de rompre son d'isolement, doublé d'un complément de ressources. "Cela lui permet également d'avoir une utilité sociale car il rend service à un jeune en situation de précarité vis-à-vis de son logement", indique Ingrid Fourny, géographe consultante au Cresge, entité de l'Institut Catholique de Lille.

Toutefois, le concept peine à convaincre les plus âgés. "La demande des jeunes est plus importante que l'offre des seniors", constate même Ingrid Fourny. Plusieurs raisons d'ordre juridique freinent la mise en location d'une chambre par une personne âgée: le manque de garantie financière des locataires mais surtout, la venue du jeune ne doit pas masquer une embauche illégale d'une aide à domicile. Ce type de colocation comporte effectivement un devoir pour le jeune qui se matérialise par sa présence à des moments précis de la journée, comme le repas, et des échanges réguliers.

D'autres facteurs bloquent également le développement de l'offre comme la crainte de "perdre son intimité", l'a priori négatif des seniors sur les jeunes mais aussi la peur du regard du voisinage.

Le logement intergénérationnel séduit peu

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