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Résidence principale on l’achète plus tardivement

FINANCEMENT. Les acquéreurs sont plus âgés au moment d’acheter leur résidence principale. Telle est la conclusion d’une étude dévoilée ces derniers jours par Empruntis.com, un courtier en crédit immobilier. Explications

Une chose est sûre: les Français ont bénéficié de conditions exceptionnelles pour acheter leur résidence principale en 2015, qu’il s’agisse des taux de crédit ou des prix de l’immobilier. Les acquéreurs l’ont bien compris, surtout ceux qui cherchaient à se loger et qui ont été plus nombreux à réaliser leur projet. Selon Empruntis.com, 83 % des acquéreurs ont acquis leur résidence principale l’an dernier, un chiffre en légère hausse par rapport à 2014 (81,7 %). Ce regain d’intérêt a principalement concerné les primo-accédants. Près de 8 emprunteurs sur 10 (78 %) ont acheté leur première résidence principale en 2015. Cette situation a d’ailleurs, en partie, permis au marché immobilier de retrouver des couleurs. En effet, l’acquisition de logements neufs, anciens, ou la construction de maisons individuelles, tous ces marchés ont été impactés.

Le premier achat à 36 ans et 5 moisMême si le contexte paraît plus favorable,force est de constater que les acquéreurssont de plus en plus âgés au moment desauter le pas de l’acquisition. Ce mouvementdéjà ressenti en 2014 n’a fait que s’accentuer l’an passé. Chez Empruntis, les primo-accédants empruntant pour acheter leur résidence principale avaient en moyenne 36 ans et 5 mois (+ 2 ans) et les secundo-accédants, 41 ans (+ 1 an). L’étude révèle que le revenu des primo-accédants, après une hausse en 2014 (+ 15 %), a baissé en 2015, s’établissant à 4 208 euros en moyenne mensuelle. Ce chiffre semble confirmer que «les conditions d’emprunt exceptionnelles ont bel et bien favorisé les ouvriers et les employés. Ils représentent la part des acheteurs qui progresse le plus, au détriment des cadres supérieurs et des fonctionnaires», indique Cécile Roquelaure, directrice des études chez Empruntis. Le revenu moyen de ceux qui réalisaient pour la seconde fois un projet immobilier était en moyenne de 5 635 euros, également en baisse mais de 3 % seulement.

L’apport personnel se réduit à 25 %La diminution de l’apport personnel(épargne bancaire uniquement) est l’autrefait marquant de l’étude. Il représentait37 % du financement global des primo-accédantsen 2014, mais seulement25 % en 2015, pour un montant de59 002 euros sur un prix de vente moyende 204 565 euros.Un chiffre toutefois supérieur à l’apportd’un secundo-accédant, évalué à55 039 euros (17 % du financement)pour un achat d’un montant moyende 287 610 euros. Et 8 % des primo-accédantsen 2015 n’avaient pas d’apportpour financer leur opération… Signeque les banques ont prêté plus facilementla totalité des sommes pour accompagnerle retour des primo-accédants, touten demeurant prudentes. «Même l’empruntà 110 % est encore pratiqué surdes populations jeunes à profil évolutif»,affirme Cécile Roquelaure. Enfin, à noterqu’en 2015 la durée de l’emprunt s’estétablie à 18 ans et 5 mois chez les primo-accédants,et sur 16 ans et 11 mois chezles secundo-accédants.

UN POUVOIR D’ACHAT IMMOBILIER EN HAUSSEAvec des prix de l’immobilier et des taux toujours orientés à la baisse, le pouvoir d’achat des acquéreurs, lui, ne cesse de s’améliorer. Tous ne sont cependant pas logés à la même enseigne. Selon Empruntis, Lille est la grande métropole dans laquelle le pouvoir d’achat se reconstitue le plus fortement. Un couple gagnant 3 000 euros par mois, dispose d’un apport de 15 %, emprunte 150 000 euros avec une mensualité de 795 euros par mois (- 3 % par rapport à 2014), tout en achetant plus grand, 69,6 m² (+ 4 %). À Lyon, la mensualité chute à 775 euros pour un logement de 54,9 m². À Marseille, la mensualité s’élève à 791 euros et permet d’acquérir 72,8 m². En revanche, à Bordeaux, avec une mensualité de 777 euros, l’acquéreur n’achète plus que 57,4 m². À Nantes, l’acquéreur perd 3 % de superficie (69,1 m2) pour une mensualité plus élevée de 782 euros.

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