La face cachée du sommeil
Ceux qui le cherchent désespérément chaque nuit savent que sans lui rien ne va. Le sommeil n’est pas accessoire. C’est un besoin physiologique assurant des fonctions que rien d’autre ne peut remplacer. Il permet de régénérer l’organisme, jusque dans le cerveau où il nettoie les déchets accumulés, consolide la mémoire, l’immunité… Vital, il «ne doit pas, comme souvent dans nos vies modernes, déjà trop sédentaires, être la variable d’ajustement de nos activités sur 24 heures», martèle le Dr Joëlle Adrien, neurobiologiste, directrice de recherche à l’Inserm et présidente de l’Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV).
Les besoins, immenses pour le nourrisson, se réduisent pour se stabiliser autour de 7 h 30 à l’âge adulte. En vieillissant, la durée ne diminue pas, mais la plage de sommeil sur 24 heures se décale (coucher et lever plus tôt). Nous ne sommes, c’est vrai, pas tous égaux devant la quantité de sommeil nécessaire. Il y a ce que l’on appelle des courts et des longs dormeurs…