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Gare aux jouets connectés pour les enfants

De l'automobile à la salle de bains en passant par la cuisine, les objets connectés sont désormais partout. Et même parmi les jouets des enfants. À l'approche des fêtes de Noël, l'UFC-Que Choisir tire la sonnette d'alarme, car certains objets destinés aux plus petits présentent des failles en termes de sécurité et de protection des données personnelles, selon l'association de consommateurs.

Génération 2.0 oblige, les jouets connectés pour enfants garnissent chaque jour un peu plus les étals des supermarchés et les rayons des sites internet, à l'approche des fêtes de Noël. Pourtant, certains d'entre eux ne garantissent pas le respect de la vie privée et de la sécurité des données personnelles de vos enfants, alerte l'UFC-Que Choisir qui se fonde sur une étude menée par son homologue norvégien Forbrukerradet. Deux objets, en apparence inoffensifs, sont particulièrement visés par l'association: la poupée "Mon amie Cayla" et le "robot i-Qu".

L'accès au bluetooth, source d'insécurité

Comme l'explique l'UFC, les jouets connectés utilisent le bluetooth, via une application mobile préalablement téléchargée sur un smartphone ou une tablette, pour établir une communication entre le jouet et l'application mobile utilisée pour interagir avec eux. Cependant, les fabricants de "Cayla" et "i-Que" ont opté pour une technologie Bluetooth sujette à des risques de failles de sécurité élevées. "Résultat: un tiers situé à 20 mètres du jouet peut s'y connecter par Bluetooth et entendre ce que dit votre enfant à sa poupée ou à son robot, sans même que vous en soyez averti" précise l'association. Plus grave encore: en plus d'entendre l'enfant, un individu peut communiquer avec lui à travers la voix du jouet.

En plus, les conditions d'utilisation de ces jouets autorisent à collecter les données vocales enregistrées par ces objets, sans consentement express. Ces informations peuvent ensuite être transmises hors de l'Union européenne, "à des fins commerciales, à des tiers non identifiés", en vue notamment de faire la promotion de certains produits Disney ou des références aux dessins animés de Nickelodeon, par exemple. L'étude norvégienne a également souligné que la poupée Hello Barbie, qui n'est pas encore commercialisée en France, est sujette aux mêmes griefs.

Vigilance

Au vu de ces éléments "inquiétants", l'UFC-Que Choisir rappelle aux parents qui auraient acheté la poupée Cayla et le robot i-Que sur internet, qu'ils bénéficient d'un délai de rétractation de 14 jours. Pour ceux qui souhaitent malgré tout conserver ces jouets connectés, l'association les invite à imposer à leur enfant de les utiliser qu'en leur présence, ou à défaut de l'éteindre.

Face aux risques de dérives pour la sécurité des enfants, l'UFC que choisir a saisi la CNIL (Commission nationale d'e l'informatique et des libertés) pour qu'elle diligente un contrôle du respect de la protection des données personnelles des utilisateurs de la poupée Cayla et du robot i-Que, mais également la Répression des fraudes afin que ses services enquêtent sur le niveau de protection des jouets connectés et sanctionnent les manquements à la loi.

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