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Les véhicules électriques sont-ils faits pour vous?

Malgré un coût d’utilisation limité et un bonus élevé à l’achat, les véhicules électriques ne sont pas toujours rentables. D’autant que leur autonomie limitée restreint encore l’usage de l’électrique.

Depuis le 1er avril 2015, l’achat d’un véhicule électrique permet de bénéficier d’un bonus de 6 300 €, dans la limite de 27% du prix d’achat du véhicule. Ce bonus peut se cumuler avec la prime à la conversion d’un véhicule diesel âgé de plus de 10 ans, soit 3 700 € supplémentaire. Au total, vous pouvez donc obtenir 10 000 € de remise sur l’achat d’un véhicule électrique neuf. Malgré ce coup de pouce, les véhicules électriques restent chers à l’achat.

Bonus déduit, la Mitsubishi i-MiEV (la moins chère de la catégorie) coûte 17 000 €. Soit environ 5 000 € de plus que pour une citadine équivalente à moteur classique. Comparé à une citadine à moteur thermique, il est aujourd’hui difficile de rentabiliser un véhicule électrique. A moins de bénéficier de la prime de conversion de votre ancien diesel, les électriques ne sont jamais rentables avant au moins 5 ans. En effet, avec une faible demande sur le marché de l’occasion en France, ces véhicules se revendent mal. Par exemple, la Peugeot iOn perd 70% de sa valeur après 4 ans, contre seulement 56% pour une Renault Twingo à moteur thermique.

Le seuil de 200 kilomètres d’autonomie atteint en 2017

Pour les rentabiliser, il faut rouler beaucoup: parcourir 100 kilomètres avec un véhicule électrique revient en effet à moins de 2 €. De quoi diviser par 3 votre budget carburant. Cependant, la plupart de ces véhicules ne sont pas encore taillés pour les grands trajets. Sur la quinzaine de modèles vendus en France, dix sont des citadines. Compte-tenu de la place limitée pour loger des batteries sur ces voitures, l’autonomie atteint très rarement les 200 kilomètres en conditions réelles. Ce seuil devrait être atteint dès 2017, avec la sortie de modèles de dernière génération. Ces véhicules seront équipés de pompe à chaleur pour alimenter la climatisation ou le chauffage, permettant ainsi de limiter l’usage des batteries.

Nissan vient de sortir une version plus puissante de son modèle Leaf, qui permet déjà d’atteindre les 200 kilomètres. Enfin, le développement du marché du véhicule électrique passe par un réseau plus dense de bornes de recharge rapide. Aujourd’hui, 95% des clients achetant une voiture électrique rechargent leur véhicule à domicile (compter entre 1 000 et 1 500 € pour l’installation d’une prise spéciale). Hors du domicile, plus de 11 000 bornes sont aujourd’hui accessibles à tous, y compris celles des réseaux Autolib’, Bluely ou Citiz. Au-delà des bornes en agglomération, le développement d’un réseau de recharge sur autoroute pourrait inciter les usagers à privilégier les modèles électriques.

À noter - Bientôt des bornes de recharge sur toutes les autoroutes

Un réseau de 200 bornes de recharge rapide est actuellement en cours d’installation dans le cadre du projet Corri-Door. A terme, ce réseau permettra de disposer d’une borne tous les 80 kilomètres sur les autoroutes concernées.

À retenir - Vers un abonnement unique pour les réseaux de recharge

Avant le 18 novembre 2016, la France doit fixer le cadre du déploiement national des bornes de recharge et imposer l’obligation pour les réseaux de recharge d’accepter tous les véhicules, quel que soit l’abonnement du propriétaire. D’ici quelques mois, le groupement Gireve proposera déjà un abonnement unique, donnant accès à une vingtaine de réseaux.

Juillet 2016, Paris Normandie num 54

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