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Ce qui se cache derrière l'ubérisation

Pas un jour sans que l’on n’évoque, dans les médias, l’ubérisation de notre société. Ce néologisme est tiré du nom de la société américaine de voitures de transport avec chauffeur (VTC), Uber, qui concurrence les taxis. Il désigne un modèle économique fondé sur la mise en relation, par l’outil numérique, de consommateurs avec des prestataires de divers secteurs (hôtellerie, restauration, transports...).

L’arrivée sur ces marchés de start-up innovantes (Uber, Take Eat Easy, Deliveroo…) a créé de la croissance et souvent provoqué un réveil salutaire des prestataires historiques. Mais il est difficile de ne pas voir que ce modèle engendre une précarisation des rapports de travail et une insécurité juridique pour les consommateurs.

1 quel est le lien entre prestataires et plateforme?

Le modèle économique repose sur une grande flexibilité des emplois.

Les prestataires de services auxquels vous avez affaire ne sont pas des salariés de la plateforme, mais des travailleurs indépendants, constitués en société ou, quand leur chiffre d’affaires ne dépasse pas 33 100 € par an en 2017, en micro-entreprise (ex-autoentreprise, voir le n° 1126 du Particulier " Le statut de micro-entrepreneur"). La plateforme ne paie pas de cotisations sociales, ni de charges liées au matériel (ordinateur, véhicule, vélo…), qui reste la propriété des prestataires. Ces derniers, à l’inverse des salariés, ne sont pas couverts par l’assurance accidents du travail. Pour être protégés, ils doivent cotiser volontairement. Pour l’assurance maladie…

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