Publicité

Les embouteillages à Paris explosent sur les berges

Allongement des temps de parcours des automobilistes, bouchons sur le périphérique, ralentissements des ambulances... La fermeture des voies sur berges a fortement aggravé la circulation dans Paris et sa banlieue, selon un nouveau rapport, commandé par Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, et dévoilé par Le Figaro.

Afin de réduire le bruit et la pollution dans la capitale, Anne Hidalgo, maire de Paris, a décidé de fermer à la circulation les voies sur berge rive droite. Pour estimer les bienfaits de la mesure, Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, a alors commandé un rapport à un comité d'experts indépendant. Révélé par Le Figaro, le document souligne que la piétonnisation d'une partie des voies sur berges parisiennes a considérablement allongé le temps de transport des automobilistes. Dans Paris, le trafic aurait ainsi augmenté de 51% sur une partie des quais hauts, lieu où les embouteillages sont nombreux.

En octobre, le premier rapport d'étape du comité régional d'évaluation de la fermeture des voies sur berges parisiennes, indiquait déjà, qu'il faut, en 2016, environ 3 minutes et demi de plus qu'en 2015 pour parcourir les 2,6 km entre les Tuileries et le Châtelet le matin et 9 minutes de plus le soir. "Cela représente une variation de + 60 % pour le matin et de +135 % (soit plus du double) le soir, selon le rapport". Ajouté à cela, le rapport démontre que les apports de la piétonnisation sont plutôt négatifs, en termes de bruit et de pollution de l'air: aucune baisse de la pollution n'a été constatée par Airparif, Bruitparif relève des données contradictoires avec celles de la Ville de Paris sur le bruit.

Dans le deuxième rapport dévoilé par Le Figaro, les experts, qui ont comparé le trafic parisien du mois de septembre 2016 avec celui de 2015, ont relevé diverses rues où la circulation s'est dégradée. Ainsi, aux heures de pointe le soir, le temps de parcours a augmenté de 16 % du côté de Vélizy (Yvelines) sur la rocade de l'A86 et de 22 % sur le même axe entre Thiais et Créteil (Val-de-Marne). Quant au périphérique, le temps de parcours, sur certains tronçons le soir, est plus long de 11 %, voire de 20 %. Le matin, la perte de temps supplémentaire derrière un volant peut même aller jusqu'à 25 %.

Pire, les services des urgences ont été questionnés sur leur temps de transport. "La plupart d'entre eux notent qu'ils arrivent en général une minute plus tard par rapport à 2015. Une minute précieuse, car elle équivaut à 10 % de perte de chances de sauver une personne victime d'un arrêt cardiaque", souligne Le Figaro.

Malgré les conclusions du rapport et la râle grandissante des Parisiens, Anne Hidalgo a d'ores et déjà indiqué que la mairie de Paris va poursuivre son projet, suite à sa validation par le tribunal administratif de Paris. "Cette décision de justice démontre, point par point, que la décision d'ouvrir les berges de la Seine rive droite aux piétons a été prise dans le respect du droit et dans l'intérêt public", estime Anne Hidalgo. "Ce jugement vient conforter la position de mon équipe et de la majorité municipale, dont je tiens à saluer la détermination et l'engagement sans faille dans la réussite de ce projet", ajoute la maire de Paris.

Les embouteillages à Paris explosent sur les berges

S'ABONNER
Partager

Partager via :

Plus d'options

S'abonner
À lire aussi