Publicité

Comprendre les enjeux de la voiture autonome

Votre véhicule vous permet déjà de garder une distance de sécurité avec le véhicule précédent ou de se garer tout seul? Vous disposez alors déjà d’un véhicule connecté. Mais d’ici 2020 à 2025, les constructeurs lanceront des véhicules autonomes, capables de venir vous chercher ou de trouver leur emplacement de stationnement!

Que signifie «voiture autonome»?

Un véhicule autonome pourra se rendre du point de départ à l’arrivée sans assistance humaine, en s’adaptant en permanence aux conditions de circulation. En communicant entre eux, ces véhicules permettront de diminuer le nombre de collisions et d'accidents.Selon une étude menée par le cabinet de consulting Ptolemus, l'introduction de ces véhicules pourrait alors permettre de réduire de 30 % le nombre d’accidents sur la route.

Quels avantages pour l’usager?

Outre l’amélioration de la sécurité, la voiture autonome va permettre aux usagers de faire un bond en avant en terme de confort. Si les véhicules actuels permettent déjà de communiquer avec la route, par exemple en conservant la bonne file, ils pourront bientôt communiquer directement avec leur propriétaire, par exemple pour venir le chercher tout seul. Au dernier stade de leur développement, ces véhicules pourront communiquer entre eux. Ainsi, ils pourront aller se garer sur un emplacement signalé comme libre par un véhicule ayant quitté son stationnement. Totalement libéré de ses tâches, le conducteur pourra lire ou regarder une vidéo pendant le trajet.

Où en est son développement?

L'association internationale des constructeurs automobiles (OICA) a défini 6 échelons (de 0 à 5) pour arriver à la voiture «100 % autonome». Ces niveaux sont établis selon le degré d’autonomie du véhicule. La fonction aide au stationnement, par exemple, permet d’atteindre le niveau 2. Le niveau 3 laisse le système contrôler les variables spatiales sur la longueur et la largeur de la route, rendant ce véhicule autonome lors d’un embouteillage, par exemple. Avec le niveau 4, un véhicule pourra se garer sans la présence du conducteur. Le niveau 5 permettra d’informer le système de sa destination avant de se laisser conduire. Une fonction d’urgence permettra tout de même de reprendre la main en cas de danger.

Quand pourra-t-on acheter ce type de véhicule?

Google effectue des tests de voiture sans chauffeur sur la voie publique depuis 2009, mais les premiers modèles de série ne seront probablement pas commercialisés avant 2020. Actuellement, les constructeurs ont atteint le niveau 3 de l’OICA. Au-delà, ils ne proposent que des prototypes en phase de test, à l’image des modèles Volkswagen ou Audi présentés dernièrement lors du Mondial de l’Auto à Paris.

Quels sont les freins au développement de la voiture autonome?

Plusieurs défis attendent les constructeurs. D’abord, les clients ne semblent pas encore prêts. Selon le baromètre annuel 2016 Aramisauto.com/TNS Sofres sur «les Français et l’automobile», 57 % appréhendent le manque de fiabilité de ce véhicule et redoutent de lâcher le volant. Ils sont même 75 % à craindre de perdre le plaisir de conduire.

Il faudra ensuite adapter la réglementation et les contrats d’assurance à ces nouveaux usages. Et savoir, par exemple, quel véhicule autonome sera responsable en cas d’accident impliquant deux véhicules de ce type. Enfin, le prix de ces véhicules devra être abordable pour le grand public.

Novembre 2016, Paris Normandie num 68

Sujet

Comprendre les enjeux de la voiture autonome

S'ABONNER
Partager

Partager via :

Plus d'options

S'abonner