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L’activité locative a redémarré en 2016

Des locataires qui déménagent plus et des loyers qui repartent en légère hausse: les données issues de l’observatoire Clameur de la conjoncture du marché locatif privé sont plutôt encourageantes. Cependant, le manque d’entretien fait planer un risque d’augmentation de la vacance.

L’embellie se confirme sur le marché locatif. La mise à jour des données de l’observatoire Clameur*, début septembre, a montré que 31,5 % des locataires du parc privé avaient déménagé entre le 1er janvier et le 31 août derniers. C’est le niveau d’activité le plus élevé jamais constaté depuis le lancement de l’étude, en 1998. Sur la période 2011-2016, le taux de mobilité résidentielle affiche une variation annuelle moyenne de 2,2 %. Parmi les facteurs qui expliquent cette bonne santé, l’économiste Michel Mouillart, responsable scientifique de l’étude, cite l’amélioration récente du moral des ménages et la faiblesse historique des taux d’intérêt, qui encourage l’accession à la propriété et libère des logements dans le parc locatif.

Loyers, 0,5 % de hausse en moyenne

Sur le front des loyers, les huit premiers mois de l’année se sont soldés par une progression moyenne de 0,5 %, qui contraste avec la baisse de 1,4 % observée à la fin août 2015. Dans le détail, l’étude montre que c’est sur le segment des deux-pièces et des cinq-pièces que cette hausse est la plus marquée, avec des taux de croissance de 1 % en comparaison annuelle. Les loyers des studios sont restés stables, tandis que ceux des trois et quatre-pièces n’ont connu que des progressions «timides», de 0,4 % et 0,2 % respectivement.
Dernier point, et pas des moindres, Clameur constate une reprise de l’effort d’amélioration et d’entretien des logements par leurs propriétaires, qui avait lourdement chuté depuis 2012. En moyenne toujours, 18,5 % des logements remis en location depuis le début de l’année l’ont été après réalisation de travaux, contre 16,2 % au cours des huit premiers mois de 2015. Bien qu’encourageante, la progression semble insuffisante: Michel Mouillart rappelle que ce taux est inférieur à sa moyenne de longue période (23 % sur 1998-2016). Or, «le patrimoine non entretenu se déclasse et s’avère plus difficile à valoriser», explique l’économiste. Une situation qui pourrait se solder par une augmentation de la vacance locative. Selon le dernier décompte, celle-ci était de cinq semaines en moyenne nationale, soit l’équivalent de 3 % des loyers perçus chaque année.
* Connaître les loyers et analyser les marchés sur les espaces urbains et ruraux

L’activité locative a redémarré en 2016

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