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Les aliments contiennent trop de nanoparticules

Biscuits, plats préparés, chewing-gum... Les nanoparticules ont été identifiées dans de nombreux produits alimentaires, sans être mentionnées sur l'étiquetage pourtant obligatoire. L'association Agir pour l'environnement demande aux pouvoirs publics de réagir, car de nombreuses études auraient démontré la dangerosité de ces substances.

Substances chimiques infiniment petites, les nanoparticules s'infiltrent partout dans les cosmétiques, les vêtements, mais également dans les assiettes. D'après les analyses réalisées par l'association Agir pour l'environnement, des micro-substances de dioxyde de titane (additif colorant E171) ont été retrouvées dans de la blanquette de veau William Saurin, des chewing-gums Malabar et des biscuits Napolitains LU. Des nanoparticules de dioxyde de silice (additif antiagglomérant E551) ont également été identifiées dans un mélange d'épices pour guacamole de la marque Carrefour.

Comme le souligne l'association, de nombreuses études scientifiques montrent que ces substances peuvent franchir les barrières physiologiques (cutanées, placentaires, intestinales, testiculaires…) et ainsi se disséminer dans le corps humain et l'environnement, entraînant de nombreux effets toxiques, tels que des dommages sur l'ADN, une perturbation du fonctionnement cellulaire ou un affaiblissement du système immunitaire... Dans une étude publiée en avril 2014, l’Anses (Agence nationale sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) avait déjà pointé du doigt la toxicité de ces substances pour l'Homme. D'après Agir pour l'Environnement, ces éléments nano-particulaires font courir des risques inutiles au consommateur qui subit cet état de fait, car privé du droit de savoir et de choisir.

Pas d'information du consommateur

Selon la réglementation européenne, la présence de nanoparticules dans les aliments devrait être mentionnée sur les étiquettes, mais, dans la réalité, ce ne serait pas le cas, selon Agir pour l'Environnement. Pour Magali Ringoot, coordinatrice des campagnes de l'association, "cette enquête apporte la preuve qu'il y a défaillance dans l'information et la protection du consommateur. La réglementation, pour laxiste qu'elle soit, n'est même pas appliquée!".

Craignant que d'autres produits alimentaires ne contiennent des nanoparticules, Agir pour l'Environnement envisage de saisir la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) afin qu'elle procède au rappel des produits incriminés. L'association demande également au gouvernement de mettre en place un moratoire sur les nanoparticules dans les biens de consommation, et en urgence dans l'alimentation et dans les produits destinés aux publics vulnérables (enfants, femmes enceintes...), tant qu'elles ne sont pas évaluées avant leur commercialisation. Selon elle, l'objectif est "d'éviter qu'un nouveau scandale sanitaire comme celui de l'amiante ne se reproduise".

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