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La délivrance de la pilule du lendemain est facilitée au collège et au lycée

Les élèves des collèges et lycées peuvent désormais se faire délivrer la pilule du lendemain par l'infirmier scolaire. Pour en bénéficier, la preuve de la condition de "détresse", exigée jusqu'alors pour obtenir une contraception d'urgence, n'a plus à être faite.

"Protéger notre jeunesse, c'est aussi, en matière de sexualité, faciliter l'accès à la contraception d'urgence. Chaque jeune doit savoir que la porte de l'infirmerie scolaire lui est ouverte sans avoir à se justifier ", a indiqué Marisol Touraine, ministre de la Santé. Afin d'atteindre cet objectif, les modalités de délivrance de la pilule du lendemain dans les collèges et lycées viennent d'être simplifiées, conformément aux mesures prises dans le cadre de la loi de modernisation de notre système de santé, adoptée en janvier 2016.

Recours à l'infirmerie scolaire

Désormais, les collégiennes et les lycéennes qui souhaitent éviter une grossesse non désirée peuvent s'adresser à l'infirmier ou à l'infirmière de leur établissement scolaire pour recevoir la pilule du lendemain, à savoir le lévonorgestrel ou l'ulipristal acétate. Dans cette situation, le professionnel de santé s'assurer de la prise effective du médicament par l'élève. Jusqu'à présent, ils pouvaient administrer la contraception d'urgence mais seulement à titre exceptionnel', si aucun médecin, sage femme ou centre de planification familiale n'était immédiatement accessible.

L'infirmier ou l'infirmière est également tenu d'informer l'élève sur les différentes possibilités de contraception d'urgence existantes et sur les structures où elle peut se procurer de tels médicaments: pharmacie, centre de planification ou d'éducation familiale.

Si l'élève est mineure, le professionnel doit aussi lui proposer de s'entretenir avec l'un des ses parents, titulaire de l'autorité parentale, ou avec son représentant légal sur la démarches d'aide et de conseil mises en oeuvre. La collégienne ou la lycéenne reste libre de refuser cette entretien.

Réduction des délais

Concrètement, la condition de "détresse" des élèves demandant une contraception d'urgence, jusqu'ici exigée par la loi, est désormais supprimée. L'"état de détresse" n'est plus exigé non plus lorsque la femme enceinte désire mettre un terme à sa grossesse en passe par un IVG (Interruption volontaire de grossesse).

Pour mémoire: les jeunes filles de 15 ans à 18 ans bénéficient , depuis mars 2013, d'une prise en charge à 100 % sur certains contraceptifs. Par ailleurs, en plus des contraceptifs proprement dits (pilule, implant, stérilet), les consultations médicales de prescription et les examens biologiques seront, d'ici l'été, gratuits.

La délivrance de la pilule du lendemain est facilitée au collège et au lycée

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