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Divorce: faire du sport au lieu de dîner en famille n’est pas une faute vis-à-vis du conjoint

Faire du sport au lieu de dîner en famille n’est pas une faute vis-à-vis du conjoint
Cour d’appel d’Aix-en-Provence du 23 février 2016, affaire n° 15/04030
Une femme engage une procédure de divorce pour faute à l’encontre de son mari. Elle invoque le fait qu’il l’a trompée et a quitté le domicile conjugal pour rejoindre sa maîtresse. Le mari demande, lui, que le divorce soit prononcé aux torts de son épouse. Il affirme qu’elle l’a délaissé, ce qui expliquerait son adultère. Depuis plusieurs années, son épouse fait du sport presque tous les soirs au lieu de dîner avec sa famille. Cela a eu raison de leur vie de couple, selon lui. Mais la cour d’appel a estimé que faire du sport le soir et ne pas dîner en famille ne constituait pas «une violation grave et renouvelée des devoirs et obligations du mariage, ce comportement ne signant pas nécessairement un manque de respect pour le mari rendant intolérable le maintien du lien conjugal». Elle a conclu que seule l’attitude du mari constituait une faute justifiant que le divorce soit prononcé à ses torts .
Ce qu’il faut retenir: dans cette affaire, les juges ont estimé que passer ses soirées à faire du sport ne constituait pas une faute de l’épouse qui pourrait excuser l’adultère du mari et justifier que les torts soient partagés. Mais soulignons que, selon eux, ce comportement ne signait «pas nécessairement» un manque de respect pour le mari et que les attestations ne faisaient que relater les dires du mari sans les prouver. Dans d’autres circonstances, la pratique abusive d’un sport pourrait donc être considérée comme une faute…

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