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La situation se dégrade entre les agences immobilières et les locataires

Annonces incomplètes, surfacturation d'honoraires, manque d'information... Les irrégularités commises par les agences immobilières à l'égard des candidats à la location progressent, selon, l'UFC-Que Choisir. Et ce, en dépit de la réglementation mise en place par la loi Alur.

Plus de 1200 agences immobilières ont été visitées par l'UFC-Que Choisir fin 2015 et le constat de l'association de consommateurs est sans appel: les pratiques illégales subsistent chez les professionnels et le service rendu aux locataires s'est dégradé.

Manque de transparence

Selon l'UFC, encore 26 % des agences n'affichent pas leurs tarifs en vitrine, comme elles y sont contraintes depuis le 1er septembre 1990. Près d'un tiers d'entre elles ne font toujours pas figurer l'étiquette énergie sur les annonces, une mention obligatoire depuis 2011. Et ce, alors même que "cette information est particulièrement importante pour le locataire qui ne peut pas intervenir sur l'isolation du logement", déplore l'association. Pire, l'information détaillée sur les honoraires distinguant les frais d'agence de l'état des lieux, n'est respectée que dans seulement 18 % des cas. Pourtant, ces honoraires doivent être individualisés.

Surfacturation des honoraires

Si 94 % des agences immobilières respectent les plafonds fixés par la loi, on est pourtant loin de l'ambition du législateur de diviser par deux les frais d'agence dus par le locataire. Dans les zones très tendues, comme à Paris, les frais d'agence n'ont baissé que de 20 % entre 2011 et 2015. En zone tendue, ils n'ont reculé que de 10 %. Dans les autres territoires, le plafonnement des frais a même provoqué un effet d'aubaine, avec augmentation moyenne de 5 %.

Une curiosité sans limite

Malgré la publication du décret définissant strictement la liste des documents que l'on peut demander au locataire, plus de 80 % des professionnels réclament toujours des pièces interdites telles que la carte grise, le livret de famille, le dossier médical, ou l'attestation de bonne tenue de compte.

Face à ces abus, l'UFC-Que Choisir demande à l'administration d'intensifier les contrôles auprès des agences immobilières, et au gouvernement de réduire les plafonds réglementaires des honoraires de manière significative.

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