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Smartphones et tablettes, le coût de la panne

Sites internet, ateliers agréés, boutiques de quartier, interventions à domicile… de nombreuses solutions existent pour redonner vie à un smartphone ou une tablette endommagés, à moindre coût.

Les enfants ont cassé l’écran de votre tablette après avoir chahuté sur le canapé? Votre smartphone vous a échappé des mains pour s’écraser au sol? Il est tombé de votre poche dans les toilettes? Pas de panique, il est possible de lui redonner vie pour un coût raisonnable. De nombreux professionnels se sont lancés dans le business de la réparation, que ce soit en ligne ou dans des petites boutiques près de chez vous. Certaines enseignes se contentent de vous vendre des pièces détachées pour vous permettre de le remettre vous-même en état (SOSav.fr, Tout-pour-iphone.com). D’autres assurent la réparation en magasin (WeFix, Point Service Mobiles), par correspondance (Save my Smartphone, La Clinique du smartphone), ou même en intervenant à domicile, voiresur votre lieu de travail (Remaker.fr, Zenmobile.fr)..

À vous de choisir la filière la mieux adaptée à votre situation, en tenant compte surtout de vos talents de bricoleur. 91 % des utilisateurs de téléphones ayant déjà connu une casse ou une panne ont ainsi pu redonner une seconde jeunesse à leur précieux terminal (source: étude Nokia).

Les pannes les plus fréquentes sont heureusement réparables

Le plus courant des dommages concerne l’écran (69 % des pannes, selon une étude de l’UFC-Que Choisir publiée en juillet 2015). Ce dernier est composé d’un sandwich constitué d’une vitre de façade sur laquelle est collée une dalle tactile. Si, malgré les fissures, vous pouvez toujours activer votre téléphone et vos applications, en théorie, seule la vitre est à changer. Mais en décoller la dalle s’avère parfois mission impossible. La plupart des réparateurs ne prennent pas de risque et remplacent l’ensemble.

De même, sont réparables sur votre smartphone ou votre tablette, une batterie, des boutons ou des contacteurs hors d’usage, les suites d’une oxydation (corrosion des matériaux due à un contact prolongé avec de l’eau ou tout autre liquide), qui peut détériorer le micro, le haut-parleur, les connecteurs ou la prise casque.

Garantie, assurance, quelle prise en charge espérer?

Avant de donner votre appareil à réparer à vos frais, vérifiez si vous pouvez faire jouer la garantie légale de conformité. Elle s’applique durant les 6 mois qui suivent l’achat du téléphone ou de la tablette, pour un bien acquis avant le 18 mars 2016, et pendant 2 ans pour ceux achetés depuis cette date (art. L 211-1 et suivants du code de la consommation). Si un défaut apparaît pendant cette période, vous bénéficiez d’une présomption de non-conformité, le vendeur ou le constructeur devant alors apporter la preuve que le défaut est postérieur à la vente. Par exemple, un écran tactile capricieux, dont une zone est inactive est indéniablement non-conforme. À l’inverse, un écran fissuré ou cassé à la suite d’un choc ne sera pas couvert par cette garantie. Pour d’autres dysfonctionnements, la prise en charge peut s’avérer plus problématique. Par exemple, les fabricants refusent, la plupart du temps, de financer le coût du remplacement d’une batterie qui ne tiendrait pas la charge. Sauf lorsque le vice de fabrication est avéré, comme c’est le cas pour les iPhone 5. Sous la pression des associations de consommateurs, Apple a procédé, en mars 2015, au rappel des terminaux concernés pour effectuer un échange gratuit de l’accumulateur. Les utilisateurs s’étant chargés eux-mêmes de ce remplacement peuvent obtenir son remboursement directement auprès d’Apple. Lorsque le défaut de conformité est mis en jeu, le vendeur ou le fabricant vous propose soit le remplacement, soit la réparation du bien.

Ne comptez pas trop sur les assurances et autres extensions de garanties que vous auriez pu souscrire lors de l’achat de votre appareil. Proposés par l’opérateur mobile ou par le magasin distributeur, ces contrats sont censés couvrir la casse et le vol. Comprises entre 100 et 140 € par an (compter en moyenne une cotisation de 8 €/mois pour un téléphone et 12 €/mois pour une tablette), ces assurances s’avèrent bien peu protectrices en cas de sinistre. Truffées de clauses d’exclusion, elles ne fonctionnent que très rarement. La franchise, la somme restant à votre charge, est toujours élevée (de 200 à 400 €) et le nombre de sinistres couverts est limité à un ou deux par an.

Sachez que si votre panne est prise en compte par l’une de ces garanties, vous n’aurez pas le choix du réparateur. Service après-vente d’Apple, Samsung, Darty, Fnac, Boulanger, etc., chacun dispose de ses prestataires agréés. Vous devrez leur confier votre terminal et en rester privé parfois jusqu’à 2 ou 3 semaines, sans toujours profiter d’un mobile de courtoisie.

En boutique ou sur internet, faites réparer où vous voulez

Si vous ne pouvez bénéficier d’aucune de ces prises en charge, vous pouvez confier la réparation au prestataire de votre choix. En effet, selon la jurisprudence du secteur automobile, transposable aux biens électroniques, les clauses prévoyant que les réparations effectuées entraînent la perte de la garantie fabricant sont abusives. Sauf si la marque peut apporter la preuve que cette réparation est à l’origine d’une panne postérieure.

Privilégiez les prestataires qui garantissent leur intervention. Dans ce domaine, les offres des enseignes sont très discriminantes. Certaines, comme la clinique du Smartphone (voir tableau ci-dessus) se contentent du minimum légal de 3 mois, d’autres optent pour 6 mois, mais la majorité porte cette sécurité à un an. Pour des prestations quasiment au même prix, ce critère doit influencer votre choix.

Exigez un devis pour juger de la pertinence de la dépense

La loi ne rend la remise d’un devis obligatoire que pour une dépense d’au moins 150 €. La plupart des réparations des smartphones et tablettes coûtent heureusement moins cher. Il faut donc parfois insister pour que les ateliers ou boutiques prennent la peine de vous soumettre un diagnostic chiffré précis. D’autres prévoient que le devis sera payant, sauf si vous acceptez le coût de la remise en état. Un devis est pourtant un préalable intéressant avant d’engager la réparation. Il vous permettra de comparer plusieurs réparateurs, en boutique comme sur internet, pour retenir le moins cher. Et de découvrir quelques aberrations tarifaires! Ainsi, le service après-vente d’Apple facture 260 € le remplacement d’un écran d’iPhone 5c, soit plus cher que le prix de ce smartphone sur le marché de l’occasion. Alors que les réparateurs indépendants, en boutiques comme sur le net, se contentent de 80 à 110 € pour la même opération! Remplacer un écran d’iPhone 4s coûte de 60 à 80 €, soit un tiers de la valeur de cet appareil sorti fin 2011 qui cote encore 200 € sur le marché de l’occasion. Même calcul pour la désoxydation, après une immersion, d’un Samsung Galaxy S4 ou S5. Facturée 160 € par le SAV de la marque coréenne, elle vous coûtera près de trois fois moins chez les indépendants (60 €).

Pour plus d’économies, tentez de réparer vous-même

Vous bricolez et avez un peu de temps devant vous? Vous pouvez parfois diminuer votre facture en réparant vous-même. Mais avec prudence et humilité. Par exemple, une batterie neuve pour un Samsung Galaxy S4 ou S5 vaut de 10 à 20 € dans le commerce. Et son remplacement n’exige que quelques minutes puisqu’elle est aisément démontable. Vous économiserez donc 20 € par rapport à un atelier, sans prise de risque. La même opération sur un iPhone, sur lequel l’accumulateur est conçu pour être difficilement démontable par un non-technicien, oblige à investir dans quelques outils et à oser dévisser et déclipser quelques connecteurs fragiles. Au prix de la batterie neuve (20 €) s’ajoute donc celui du kit d’outils (20 € de tournevis et ventouse), avec le risque, bien réel, d’abîmer son iPhone. Les ateliers facturant cette opération 40 € en moyenne, autant la leur confier sans hésiter. Même constat pour le remplacement de l’écran d’un iPhone. Le surcoût de la prestation - une vingtaine d’euros - par rapport à l’achat d’un écran neuf ne vaut pas la peine de s’y risquer. A contrario, remplacer soi-même un écran de Samsung s’avère bien plus rentable. La vitre et les outils ad hoc coûtent deux fois moins cher que la prestation sous-traitée à un professionnel: 90 € contre 180 à 210 € (Dockphone.fr, Piecetelephone.fr, Piece-Mobile.com, SOSav.fr, Tout-pour-iphone.com...). L’opération nécessite une parfaite rigueur dans le suivi du démontage et du remontage. Des tutoriels gratuits (fiches pratiques, vidéos, photos légendées) existent partout sur internet. Prenez soin de vous débarrasser de toute électricité statique (qui affecte les composants électroniques). Portez des vêtements de coton, touchez du métal avant de commencer et opérez sur un plan de travail isolant (plastique, bois), avec des outils en plastique.

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