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Vos démarches avant de partir à l'étranger

Carte bancaire bloquée, appels téléphoniques impossibles, facture de soins astronomique… Un pépin à l’étranger peut faire virer vos vacances au cauchemar. Pour éviter le pire, voici la liste de tout ce qu’il faut faire avant le départ pour voyager en toute sérénité.

Avant de partir à l’étranger, plusieurs formalités et démarches sont à accomplir, dans les temps, pour éviter qu’un problème ne gâche vos vacances. Papiers en règle, couverture médicale, moyens de paiement compatibles avec votre destination, forfait téléphonique adapté… Passage en revue de ce qu’il faut faire avant le départ.

- Documents d’identité: accomplissez les formalités administratives requises

Dans l’Union européenne et certains de ses pays frontaliers comme la Turquie ou la Suisse, la carte nationale d’identité suffit. Depuis le 1er janvier 2014, sa durée de validité est passée de 10 à 15 ans, y compris pour celles délivrées antérieurement, et sur lesquelles est indiquée une validité de 10 ans. Attention, certains pays continuent à se fier aux indications de validité figurant sur la carte et ne reconnaissent donc pas cette prolongation (Turquie, Serbie, Malte, par exemple). Le ministère de l’Intérieur invite donc les voyageurs à imprimer une fiche d’information à présenter aux autorités étrangères (voir le n° 1097 du Particulier, "Démarches administratives: prudence si vous voyagez avec une carte d'identité de plus de 10 ans"). Mais elle n’est pas toujours suffisante. En cas de doute, optez pour le passeport, d’ailleurs nécessaire pour tout voyage hors de l’Union européenne. Notez que chaque membre de la famille doit en être muni ; le passeport d’un mineur n’est valable que 5 ans. Vérifiez les conditions propres à chaque destination en consultant le site du ministère des Affaires étrangères (diplomatie.gouv.fr, rubrique «Conseils par pays») ou en vous informant auprès de l’ambassade ou du consulat du pays. Beaucoup exigent que le passeport soit valide 6 mois à partir de votre date d’entrée, voire après votre départ. C’est le cas dans quasiment toute l’Asie ou l’Amérique du Sud. Notez enfin que 87 pays exigent aussi un visa d’accès dont les conditions et la durée d’obtemption sont très variables (jusqu’à 4 semaines).

Si vous allez dans un pays à risques (politiques, sanitaires…), laissez vos coordonnées sur le site du ministère des Affaires étrangères (https://pastel.diplomatie.gouv.fr/fildariane). Selon la situation, vous recevrez des recommandations de sécurité par e-mail.

- Soins et assistance: vérifiez vos plafonds de remboursement

Assurez-vous que vos vaccins et rappels sont à jour. Certains pays exigent des vaccinations particulières (voir les recommandations, pays par pays, sur le site: Pasteur.fr/fr/map). Par précaution, glissez votre carnet de vaccination dans votre valise. Emportez également votre carte de groupe sanguin. Enfin, si vous êtes atteint d’une maladie chronique (diabète, maladie pulmonaire…) pensez à consulter avant de partir.

Si vous partez en Europe, demandez la carte européenne d’assurance maladie pour chaque membre de la famille, sur Ameli.fr. Vous n’aurez alors aucuns frais à avancer chez le médecin, le pharmacien ou dans les hôpitaux publics du pays.

Renseignez-vous également sur la prise en charge des soins à l’étranger par votre complémentaire santé et vos contrats d’assistance. La facture peut, en effet, vite flamber: 3 500 € pour une plaie du genou en Grèce, 8 000 € pour un cas de gastro-entérite en Espagne, 25 000 € pour une bronchite aiguë à Montréal, 53 000 € pour un passage aux urgences à Miami… selon Mondial Assistance. Certes, tous les voyageurs français sont couverts par la Caisse primaire d’assurance maladie. Mais celle-ci, tout comme votre mutuelle, ne rembourse que le montant versé pour des soins équivalents en France. Mutuaide (société d’assistance de Groupama) relève, par exemple, que pour une opération de l’appendicite, la Sécurité sociale rembourse 1 372 €, et une complémentaire santé haut de gamme contribue à hauteur de 5 430 €. C’est insuffisant si l’opération se déroule aux États-Unis (16 000 €) ou en Thaïlande (7 440 €). Parfois, l’assurance assistance de votre carte bancaire peut combler le reste à charge. Mais avec une carte basique (Visa ou Mastercard), le plafond de remboursement des soins n’atteint que 11 000 €. «C’est très insuffisant pour tout séjour à l’étranger», signale Nicolas Gusdorf, président du Syndicat national des sociétés d’assistance (SNSA), qui recommande une enveloppe de prise en charge de 150 000 €, au minimum. Pour obtenir ce montant, prenez une carte haut de gamme (Visa Premier ou Mastercard Gold), surtout si vous prévoyez des vacances hors de l’Union européenne. Le surcoût de ces cartes est souvent très faible par rapport au montant du séjour (100 €/an, en moyenne, dans les grands réseaux). Même si vous avez déjà payé votre voyage avec votre ancienne carte, vous bénéficierez de tous les services d’assistance sur place.

Vous pouvez également souscrire l’assurance de votre voyagiste ou d’un assistant (Mondial Assistance, Europ Assistance, Mutuaide…). Elle offre une couverture supplémentaire de 75 000 €, par exemple, avec la formule Assistance de Mondial Assistance, accessible à partir de 24 € par personne et par séjour. «Le tarif du contrat varie selon la destination et la durée du séjour, mais il n’y a aucun questionnaire de santé à remplir», précise Caroline Gambier, responsable mobilité loisirs chez l’assureur. Exemples: pour un séjour d’une semaine d’une famille de 4 personnes, le coût d’une assurance vacances multirisque, comme le Pack Premium de Mondial Assistance, s’élève à 176 € en Espagne, 252 € en Thaïlande ou 280 € aux États-Unis. Ces contrats doivent absolument être souscrits avant d’aller dans certains pays comme les États-Unis ou le Canada - où la facture excède souvent 100 000 € pour quelques jours d’hospitalisation -, en Asie, etc. «Attention également si vous partez en Turquie ou en Grèce, où l’on observe une vraie dérive des frais médicaux depuis quelques années», poursuit Caroline Gambier.

Ces contrats d’assistance permettent aussi la prise en charge du rapatriement sans plafond, en cas d’accident à l’étranger. Ils intègrent également de nombreux services (aide juridique, indemnisation des bagages perdus et remboursement de l’achat des biens de première nécessité en cas de retard d’acheminement…). Si vous prévoyez de louer une voiture sur place, vous bénéficierez d’une assurance de responsabilité civile (pour indemniser les dommages corporels causés à des tiers) dont le montant plafond est bien supérieur à celui prévu par votre carte bancaire ou l’assurance auto souscrite sur place (4 millions d’euros contre 1,5 million d’euros, en moyenne).

Attention: à l’étranger, l’assurance de votre carte bancaire ou d’un contrat d’assistance n’est valable que 3 mois. Au-delà, vous devrez souscrire un contrat spécifique. Sachez, en outre, que le service d’assistance de votre carte bancaire ne protège que les membres de votre foyer fiscal, ce qui exclut généralement vos ascendants (parents, grands-parents…).

À retenir: la carte européenne d’assurance maladie peut suffire en Europe, mais vous aurez besoin d’une assurance complémentaire pour voyager plus loin.

- Moyens de paiements: vérifiez vos plafonds de dépenses et de retraits

Commencez par prévenir votre banquier, afin d’éviter qu’il désactive votre carte bancaire à distance. En découvrant vos paiements ou retraits à l’étranger, il pourrait craindre que votre carte n’ait été volée ou piratée. Renseignez-vous aussi sur les plafonds de retrait et de paiement autorisés à l’étranger par votre banque. Avec une carte haut de gamme (Visa Premier ou Gold Mastercard), les retraits sont plafonnés, par exemple, à 6 100 € par période de 7 jours à la Société générale (retrait), ou à 8 000 € par période de 30 jours chez BNP Paribas (paiement). Veillez ainsi à ne pas vous servir de la carte bancaire pour effectuer de gros achats dans les semaines avant le départ pour ne pas entamer ce plafond. Sachez, toutefois, que sur simple appel, votre banquier peut doubler gratuitement les plafonds de paiement ou de retrait avant le départ. Si vous êtes client d’une banque en ligne, modifiez vous-même ces plafonds depuis votre espace client.

Vous pouvez, en plus, demander une carte complémentaire de retrait, la Mastercard Cirrus. Elle permet de retirer autant d’argent que votre carte principale. Comptez de 20 à 30 € pour l’obtenir, à moins que votre banque ne vous l’offre avec votre carte bancaire haut de gamme.

Au sein de la zone euro, les retraits et les paiements par carte bancaire sont soumis aux mêmes conditions tarifaires que ceux pratiqués en France lorsque vous effectuez une opération dans un réseau autre que celui de votre banque. Mais au-delà de la zone euro, les retraits comme les paiements engendrent des frais fixes (de 2 à 3 % du montant retiré, auxquels s’ajoute une commission de 2 à 3 €). De plus, tout retrait en monnaie locale donnera lieu à une opération de change (comptez de 2 à 3 % de commission supplémentaire).

Enfin, prévoyez des devises pour vos dépenses des premiers jours. Les chèques de voyage sont plus contraignants, notamment parce que la banque qui les délivre prélève, en moyenne, 2 % du montant demandé (auxquels viennent parfois s’ajouter des frais de change si les chèques sont libellés en devises locales). En outre, ils ne sont généralement acceptés que dans les grandes villes. Cependant, votre banque les reprendra à votre retour sans frais, si vous ne les avez pas utilisés.

À retenir: vérifiez les plafonds de retrait et de paiement de votre carte bancaire, mais aussi les frais prélevés à l’étranger ; prévenez votre banquier de votre départ et, si nécessaire, demandez-lui de relever provisoirement les plafonds autorisés.

- Transports: attention au poids et à la taille des bagages

Pour faciliter votre trajet vers l’aéroport vous pouvez réserver votre taxi à l’avance (jusqu’à 14 jours avec G7, 7 jours pour Taxis Bleus). Au retour, un taxi peut vous attendre à l’arrivée, même si vous avez du retard, par exemple avec le service WeCab de G7, idéal pour les familles nombreuses.

Consultez ensuite les conditions de prise en charge de vos bagages, chaque compagnie aérienne disposant de ses propres critères. Même les compagnies traditionnelles limitent le poids et la taille des bagages que vous pouvez enregistrer en soute. Dans tous les cas, mieux vaut enregistrer un bagage supplémentaire sur internet avant le départ. Il vous en coûtera toujours moins cher qu’à l’aéroport. Chez Easyjet, par exemple, un kilo de bagage supplémentaire enregistré en ligne coûte 4 €, contre 13 € une fois à l’aéroport. Vérifiez également la taille et le poids maximal des bagages acceptés en cabine. Dernier conseil: conservez les factures de vos achats de vêtements récents. La compagnie aérienne les réclamera pour vous rembourser en cas de perte de votre bagage.

À retenir: soyez attentifs aux prestations ou aux options incluses dans votre réservation, notamment la taille et le poids des bagages ; conservez vos factures récentes d’achats de vêtements avant de partir.

- Abonnements téléphoniques: adaptez votre forfait

Les téléphones ne fonctionnent pas tous à l’étranger. Un modèle tri-bande (norme minimale de la plupart des smartphones) est nécessaire, par exemple, pour appeler depuis l’Amérique du Nord. Et avec un appareil quadri-bande (iPhone, Samsung Galaxy…), vous pouvez téléphoner depuis le monde entier. Vérifiez sur la fiche technique de votre mobile quelles sont les bandes de fréquence utilisées et renseignez-vous auprès de votre opérateur pour connaître le type de réseau utilisé dans le pays visité.

Adaptez ensuite votre forfait à l’usage que vous comptez en avoir. Pour réserver des hôtels ou restaurants, il suffit d’acquérir sur place une carte SIM d’un opérateur local. Il vous en coûtera moins de 10 €. Attention, pour qu’elle fonctionne, votre portable doit être «désimlocké» (voir le n° 1085 du Particulier, "Smartphones et tablettes, les bonnes occasions du Net"). Sinon, sachez que lorsque vous activez le mode avion de votre smartphone, toute connexion est bloquée. Pour appeler ou être joint, désactivez seulement l’option connexion de données (ou «données mobiles ou itinérance») en arrivant dans votre pays d’accueil: votre smartphone ne se connectera pas automatiquement pour effectuer les mises à jour et vous n’aurez pas de mauvaise surprise sur votre facture. Bouygues propose une solution intermédiaire: en activant gratuitement l’option blocage, tous les usages payants non inclus dans votre forfait sont inaccessibles. Mais si vous devez recevoir ou passer des appels en France, il faudra peut-être changer momentanément de forfait.

- En Europe. De nombreux forfaits intègrent les appels vers la France depuis l’Europe (et les Dom). Sinon, sachez que les coûts des appels depuis les 28 pays de l’Union européenne, l’Islande, le Liechtenstein et la Norvège sont plafonnés à 0,23 €/minute ; les SMS à 0,072 €/SMS ; l’internet mobile à 0,24 €/Mo ; et les appels entrants à 0,06 €/minute.

- En dehors de l’Europe. Vos appels vers la France seront généralement hors forfait, et facturés à la minute. Les tarifs maximaux (appels hors Europe, Amérique du Nord et Maghreb) s’étalent alors de 2,30 € (Bouygues Telecom) à 2,90 € (SFR et Orange).

Pour que la facture ne flambe pas, mieux vaut souscrire, avant le départ, une offre prépayée auprès de son opérateur, permettant d’appeler depuis sa destination de vacances. Par exemple, l’offre Holiday d’Orange (39,99 €) permet d’appeler pendant 2 heures (+ 1 000 SMS et 1 Go de connexion hors wifi).

Hors d’Europe, vous pouvez choisir des Pass auprès de votre opérateur en fonction de votre destination. Ils incluent soit une durée d’appels et des SMS, soit l’accès à l’internet mobile, mais jamais les deux. Par exemple, avec le Pass Go Maghreb-Turquie d’Orange (25 € pour 30 minutes d’appel + 200 SMS pendant 7 jours, ou 29 € pour 300 Mo d’internet mobile, dans les pays de la zone). Enfin, certains opérateurs proposent de télécharger, avant le départ, une application gratuite (Libon chez Sosh, World&You chez Bouygues…) permettant les appels et SMS gratuits depuis le monde entier, à condition de passer par le wifi. À l’inverse d’applications comme Skype (appels, vidéo, messagerie) ou WhatsApp (SMS), cela permet d’être en contact avec des correspondants qui n’ont pas installé ces mêmes applications sur leur téléphone.

À retenir: vérifiez si votre téléphone est compatible avec le réseau du pays où vous vous rendez. Souscrivez une offre prépayée ou téléchargez une application pour appeler depuis l’étranger.

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