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L’Anses alerte sur les nanomatériaux

Face à la présence croissante des nanoparticules dans les produits de la vie courante (cosmétiques, textiles, aliments, peintures, médicaments…), souvent à l’insu des consommateurs, et face aux risques sanitaires identifiés pour certaines d’entre elles, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) préconise de les soumettre à deux réglementations européennes : le règlement relatif à la classification, à l’étiquetage et à l’emballage des substances et des mélanges (CLP) et le règlement sur l’enregistrement, l’évaluation, l’autorisation et les restrictions des substances chimiques (Reach).

Le renforcement de leur encadrement réglementaire permettrait des restrictions d’usage, voire des interdictions pour une utilisation industrielle de certains d’entre elles. Ces particules, qui se mesurent en nanomètres, ou milliardième de mètre (soit de 30 000 à 100 000 fois moins que l’épaisseur d’un cheveu), donnent aux matériaux auxquels elles sont incorporées des propriétés physiques, chimiques ou biologiques particulières (réactivité chimique, robustesse, conductivité thermique ou électrique, etc.). Dans son avis, l’Anses confirme la capacité des nanoparticules à passer les barrières physiologiques (cutanées, placentaires, intestinales, testiculaires…). Elle pointe aussi la toxicité de certaines d’entre elles sur la santé (retards de croissance, anomalies ou malformations lors du développement ou de la reproduction, effets génotoxiques, de cancérogenèse ou sur le système nerveux central, phénomènes d’immunosuppression, réactions d’hypersensibilité et allergies). Ces résultats, qui proviennent d’études menées in vitro et in vivo sur les animaux, ne sont pas directement extrapolables à l’homme, pour lequel il n’existe pas d’étude épidémiologique. Il n’empêche, le principe de précaution est de mise.

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