Site industriel, pas d’impact sur la valeur des logements
La proximité d’un site industriel dangereux n’affecte qu’à la marge les prix de l’immobilier.
Telle est la conclusion… détonnante d’une étude menée par deux économistes, Céline Grislain-Letrémy et Arthur Katossky, publiée par l’Insee en novembre 2013. Les auteurs ont passé au crible le marché de trois zones urbanisées situées à proximité d’installations industrielles dans les agglomérations de Bordeaux, Dunkerque et Rouen. Il en ressort que le risque est surtout perçu par les riverains comme circonscrit à l’intérieur du complexe industriel et les nuisances générées par le site sont même contrebalancées par un cadre de vie verdoyant et calme aux alentours de l’usine en question… malgré les incidents locaux ayant pu survenir. Quant aux plans de préventions des risques technologiques (PPRT), mis en place à la suite de la catastrophe de l’usine chimique AZF du groupe Total en 2001, ils ne semblent pas avoir affecté la valeur des prix du secteur. Ils pourraient même modifier à terme… à la hausse le prix de l’immobilier. Et ce en vertu de leur finalité, qui est de résoudre les situations complexes des usines englobées dans le tissu urbain et de limiter l’urbanisation future autour de ces sites industriels.
