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Résidence avec services: des montages financiers irréalistes tournent à la catastrophe

Le type d’investissement: l’achat d’un appartement dans une résidence de tourisme, une résidence étudiante, une maison de retraite pour personnes âgées, gérée par un exploitant.
L’avantage escompté: une réduction d’impôt (de 25 % pour les investissements réalisés en 2010, de 18 % pour ceux réalisés en 2011 et de 11 % pour ceux effectués en 2012 et 2013) plafonnée à 300 000 € et le remboursement de la TVA.
Les déboires: de graves défauts de construction, des loyers qui chutent, des crédits écrasants, des exploitants en faillite et des redressements fiscaux.

Àl’origine de toute incitation fiscale, il y a une justification économique. En 1999, quand l’État incite, avec le dispositif Demessine, à investir dans des résidences de tourisme implantées dans des territoires ruraux, c’est pour développer ces zones, soutenir le bâtiment et l’emploi. Les promoteurs immobiliers et les distributeurs n’ont eu aucun mal à vendre la formule comme un placement de bon père de famille. Grâce à l’économie d’impôt (de 25 % du prix, répartis sur 4 ans ou 6 ans), les ménages devenaient propriétaires d’un pied-à-terre censé leur procurer des revenus complémentaires à la retraite, moyennant un effort de 250 € à 400 € par mois. Sans soucis de gestion, puisqu’elle était déléguée par bail commercial à un exploitant professionnel. Quinze ans plus tard, selon le Syndicat national des résidences de tourisme (SNRT), les copropriétaires de 200 résidences ont connu de graves difficultés, ceux de 140 autres ont dû accepter une baisse des loyers, et pour 50 autres résidences…

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