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Marché de l'immobilier ancien: malgré des conditions d’achat favorables, l’attentisme demeure

La baisse des prix des logements anciens conjuguée à des conditions de crédit particulièrement attractives n’incite pourtant pas les acheteurs à reprendre le chemin des agences immobilières. Mais la tendance pourrait bien s’inverser prochainement.

Un environnement exceptionnel pour accéder à la propriété ou réaliser un investissement locatif», c’est ainsi que Jean-François Buet, président de la fédération nationale de l’immobilier (Fnaim), résume la conjoncture immobilière à la fin du premier semestre 2013.

Une baisse des prix mais pas d’effondrement

Pour une fois, les professionnels parlent d’une même voix ou presque. Selon les dernières statistiques de la Fnaim, les prix ont, en moyenne nationale, baissé de 3,6 % sur un an. Sans surprise, la décrue est plus importante en province (- 3,8 %) qu’en Île-de-France (- 2,7 %). Dans une récente étude, Laforêt estime à - 2,3 % le décrochage des prix, toutes régions confondues. En revanche, le réseau pointe du doigt un recul plus important dans la capitale (- 3 %) et dans la petite et grande couronne parisienne (- 2,5 %) qu’en régions (- 2 %). Quant aux agents immobiliers Orpi, ils relèvent dans leurs agences une chute des prix d’environ 2,5 %. En dehors des métropoles, les prix s’effondrent littéralement avec des baisses pouvant même dépasser les 15 %!

Les vendeurs doivent accepter la réalité du marché

Dans ce type de secteurs, les vendeurs réalistes sont prêts à accepter des offres même très basses, sachant que le temps joue contre eux. D’une manière générale, relève Bernard Cadeau, président du réseau Orpi, «les vendeurs sont désormais beaucoup plus en phase avec les prix du marché et acceptent de diminuer leurs ambitions».

Des volumes de transactions toujours en berne

Cette baisse des prix assortie de taux de crédits qui, pour le moment, restent à des niveaux très faibles (voir p. 14) ne semble pas encore redonner confiance aux acquéreurs. Pour preuve, les délais de vente continuent de s’allonger (voir p. 56). Par ailleurs, Jean-François Buet et Bernard Cadeau estiment que cette année, il y aura 72 000 transactions de moins qu’en 2012, soit un recul de 10,2 %. Un chiffre qui fera suite à la chute de 12,2 % (98 000 transactions de moins) constatée entre 2011 et 2012. Une lueur d’espoir apparaît toutefois. Selon un sondage réalisé pour la Fnaim par l’Ifop, 46 % des ménages estiment qu’actuellement, la conjoncture immobilière est favorable à l’achat. Or, ils n’étaient que 26 % à le penser en octobre dernier…

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