Publicité

L'efficacité de l'assurance des moyens de paiements est contestée

L’association de consommateurs l’UFC-Que Choisir dénonce l'assurance des moyens de paiements, qu'elle juge souvent inutile et très coûteuse.

La souscription de l'Assurance des moyens de paiement (AMP) a pour objet de rembourser intégralement les souscripteurs en cas de vol et d'utilisation frauduleuse de leurs chèques, chéquiers ou cartes bancaires. Cette garantie est en réalité inutile, selon l'association UFC-Que Choisir (AMP), car elle est souvent déjà incluse dans les packages bancaires, depuis la transposition en France d'une directive européenne qui oblige les banquiers à mieux rembourser leurs clients, en cas de fraude. Désormais, le consommateur ne supporte l'intégralité de la fraude qu'en cas d'agissement frauduleux de sa part ou de négligence grave.

De plus, l'UFC pointe du doigt l'incohérence entre le tarifs appliqués et le niveau de délinquance constaté pour la fraude sur des moyens de paiement. Entre les taux de plaintes les plus hauts et ceux les plus bas, il y a 266 % de différence, alors que cet écart n'est que de 5,6 %, au niveau des prix pratiqués.

Pour justifier la vente des AMP, les sociétés d'assurances ont ajouté deux nouvelles garanties: le remboursement du prix de la réfection des papiers d'identité de l'assuré et celui du coût de la réfection des clefs,volées en même temps que le moyen de paiement. Or, il apparaît que ces suppléments sont en réalité totalement cosmétiques car souvent, les consommateurs s'étant fait dérober leurs clefs ou papiers actionnent très peu ces garanties, ne sachant pas qu'ils sont assurés sur ces objets.

En conséquence, l'UFC demande aux législateurs de se pencher sur ce dossier afin que les consommateurs soient mieux éclairés sur les garanties mais aussi sur les exclusions, à la lecture des documents commerciaux. Par ailleurs, l'association souhaite la mise en place d'un droit de rétractation et la possibilité de pouvoir résilier un contrat à tout moment, après un an d'ancienneté.

Le projet de loi sur la consommation, dont l'examen débute en juin 2013, ne prévoit actuellement qu'une extension du droit de résiliation que pour les contrats d'assurance habitation et automobile.

Lire aussi:

» Les litiges liés aux assurances des biens de consommation se multiplient

» Les petits litiges d’assurance sont traités par le médiateur

» Un litige avec une assurance? Saisir le médiateur!

L'efficacité de l'assurance des moyens de paiements est contestée

S'ABONNER
Partager

Partager via :

Plus d'options

S'abonner