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Est-ce le moment de changer de logement?

Des prix élevés mais parfois orientés à la baisse, des taux de crédits particulièrement bas: les signaux envoyés par le marché immobilier aux futurs acheteurs sont très contradictoires. Toutefois, si vous cherchez à changer de logement, mieux vaut acheter maintenant.

Bonne nouvelle pour les futurs acheteurs! Les taux des crédits immobiliers sont historiquement bas. «Aujourd’hui, on peut obtenir des crédits à moins de 3 % sur 15 ans et autour de 3,20 % sur 20 ans. Emprunter à de tels taux alors que l’inflation est à 2 %, cela revient à dire que le crédit ne coûte presque rien», constate Maël Bernier, porte-parole du courtier en ligne Empruntis. «En 2000, on empruntait à 6 %», rappelle Pierre Beraud-Sudreau, consultant immobilier résidentiel grands comptes chez CBRE. Les taux actuels ne pourront que remonter. Certes, les professionnels n’anticipent pas de hausse d’ici au printemps prochain, mais l’évolution des taux demeure toujours la grande inconnue. Une hausse, même minime des taux, mettrait à mal le pouvoir d’achat, déjà fort contraint, des primo-accédants.

En effet, ces derniers, ne disposant pas d’un apport constitué par la revente de leur précédent logement, ont généralement des difficultés à trouver une banque acceptant de les financer ; sauf à avoir été très économes ou avoir bénéficié d’un «coup de pouce» familial. «Les primo-accédants, qui nous sollicitent aujourd’hui, ont entre 15 et 20 % d’apport alors que les secundo-accédants en ont entre 30 et 40 %», constate Sandrine Allonier, responsable des études économiques et porte-parole de Meilleurtaux.com.

En revanche, les prix de l’immobilier sont encore élevés même si, comme le rappelle Pierre Beraud-Sudreau «le pic du marché a été constaté pendant la période d’avril et mai 2011».

Pas d’effondrement des prix à attendre cette année

Depuis, à de rares exceptions près - Paris, par exemple, qui a enregistré un nouveau record au troisième trimestre 2012 - les prix de l’immobilier ancien dans les grandes villes et leurs communes limitrophes ont eu tendance à se stabiliser, voire à légèrement baisser. Et les biens excentrés et de mauvaise qualité (trop énergivores, notamment) ont accusé des replis de l’ordre de 10 %, pouvant sporadiquement atteindre jusqu’à 15 %. Ces tendances devraient se poursuivre cette année. Dans sa dernière étude, le Crédit Foncier anticipe une évolution des prix comprise entre 0 et - 5 % dans les secteurs «tendus» (cœurs de métropole, secteurs privilégiés, stations balnéaires ou de montagne cotés), et ailleurs, dans les zones moins tendues, une baisse de l’ordre de 7 à 10 %. Inutile d’espérer, en revanche, une forte diminution des prix dans le neuf. En effet, la chute libre du nombre de mises en chantier (voir Construction: les mauvais chiffres de l’immobilier neuf en 2012) devrait conforter la tendance à la stabilité constatée en 2012. L’an dernier, la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) a enregistré une progression moyenne du prix de vente au mètre carré habitable des logements collectifs légèrement inférieure à 1 % (+ 0,9 %).

Dès lors, si vous envisagez de déménager, mieux vaut ne pas trop différer votre achat. À de rares exceptions près, la catégorie de biens que vous convoitez ne verra pas ses prix baisser fortement. Et vous vous exposez à une remontée des taux d’intérêt. Au final, le pari d’attendre une chute des prix pourrait se révéler perdant. D’autant que les tarifs des maisons neuves pourraient grimper de 8 à 12 %, suivant les régions. En effet, contrairement aux promoteurs, les constructeurs ont peu anticipé l’entrée en vigueur de la RT 2012 qui impose de réduire la consommation énergétique des logements neufs (voir Focus sur la réglementation thermique: les logements devront être moins énergivores).

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