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Les médecines douces sont-elles efficaces ?

Acupuncture, ostéopathie, hypnose, tai chi...Si l'Académie de médecine reconnaît l'efficacité de ces thérapies complémentaires, elle estime que ces pratiques ne peuvent que compléter un traitement prescrit par la médecine traditionnelle. Le point sur ces différentes disciplines.

Médecines : douces, naturelles, alternatives, les "thérapies complémentaires", comme recommande les appeler l'Académie nationale de médecine (ANM), remportent un vrai succès en France. Quatre personnes sur dix y ont recours, et particulièrement les malades atteints de cancer. Pourtant, si l'Académie de médecine reconnaît que ces pratiques peuvent s'avérer utiles en complément des traitements relevant de la médecine conventionnelle, leur utilisation, et notamment dans les hôpitaux, ne doit pas se faire sans avis médical ou en premier recours.

Dans un rapport, l'institution a mis au banc d'essai, différentes disciplines. Le détail.

  • Acupuncture :

L'acupuncture peut, selon l'ANM, "apporter un bénéfice aux patients" souffrant notamment de lombalgies, de migraines, d'arthrose des membres inférieurs. Les douleurs des femmes enceintes et lors de l'accouchement ainsi que les nausées et vomissements induits par une chimiothérapie peuvent également être soulagés avec cette pratique.

  • Ostéopathie :

Les académiciens estiment que l'efficacité de cette pratique est "modérée" dans les lombalgies et les cervicalgies aigües ou chroniques, les céphalées et les vertiges d'origine cervicale, et "à un moindre degré" pour la migraine.

  • Hypnose :

Son efficacité semble avérée pour la douleur liée aux gestes invasifs chez l'enfant et l'adolescent ainsi que pour les effets secondaires des chimiothérapies, selon l'Académie.

  • Tai chi, Qigong :

Ces deux disciplines semblent avoir des effets bénéfiques sur plusieurs maladies, dont l'asthme, le sommeil et la pression artérielle. Le Tai chi en particulier réduirait, selon les académiciens, sensiblement les risques de chute chez les personnes âgées.

Les Sages préconisent la création d'une base indépendante de données pour l'information du public et demandent à la Haute Autorité de santé (HAS) de veiller aux bonnes pratiques et d'actualiser les contre-indications de ces thérapies. Ils souhaitent également d'introduire un enseignement sur ces techniques dans le programme obligatoire des étudiants en médecine. Aux hôpitaux et aux établissements de soin, l'Académie recommande de n'autoriser leur usage que dans une structure organisée, après avis motivé des instances médicales de l'établissement et de ne confier leur mise en oeuvre qu'à des professionnels formés à cet effet.

De son côté, l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a décidé d'introduire à l'hôpital les quatre thérapies complémentaires que sont l'acupuncture, l'hypnose, les thérapies manuelles et le tai-chi.

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