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Réforme des retraites: le Conseil d'orientation des retraites pointe des inégalités

Le 22 janvier dernier, le Conseil d’orientation des retraites (COR) a rendu un 12e rapport dressant l’état des lieux du système des retraites. Dans son précédent rapport de décembre 2012, il estimait à 25 milliards le déficit en 2020. Cette fois, le rapport ne s’attarde pas sur le volet financier, mais se penche sur les inégalités et incohérences du système, et propose des pistes pour y remédier. Ces réflexions devraient aider à préparer une nouvelle réforme des retraites, qui pourrait être présentée avant la fin de l’année.

Carrières courtes, femmes et polypensionnés défavorisés

Le COR souligne les effets pervers de la règle des 25 meilleures années de salaires retenues pour déterminer le montant des pensions dans le régime général. Cette règle pénalise les carrières courtes, et surtout celles des femmes percevant des bas salaires ou des personnes ayant des accidents de carrière. Pour y remédier, le COR suggère soit d’exclure les plus mauvaises années, soit de retenir l’intégralité des salaires de la carrière. Mais les syndicats sont hostiles à cette dernière solution, qui réduirait encore le salaire moyen à partir duquel on calcule les pensions. À moins de compenser cet effet en revalorisant mieux les salaires annuels retenus, ou en augmentant le taux de liquidation des pensions…

Le COR relève aussi les incohérences de la prise en compte de la durée de carrière sur le montant des pensions. Les règles actuelles pénalisent les assurés entrés très tardivement ou très tôt dans la vie active (l’âge optimal est un peu après 20 ans). Avoir travaillé tôt et plus longtemps que la durée exigée n’aboutit ainsi pas forcément à une retraite plus élevée.

La situation des polypensionnés devrait aussi être plus équitable. Travailler d’abord dans le privé puis devenir fonctionnaire diminue les droits à retraite, alors que le parcours inverse les augmente.

Enfin, le rapport invite les pouvoirs publics à unifier les droits à pensions de reversion. Il suggère de fixer leurs montants selon la durée effective du mariage, sans tenir compte du fait que l’ex-époux ou le veuf se remarie ou non. Il serait ainsi possible de cumuler des fractions de pensions de réversion, en cas de mariages successifs.

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