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Évoquer le don d'ovocytes à l'étranger est interdit aux gynécologues

Le ministère de la Santé rappelle aux gynécologues qu'il leur est interdit d'orienter ou d'aider leurs patientes à se procurer des ovocytes à l'étranger.

Cinq ans d'emprisonnement et 75 000 € d'amende! Ce sont les peines encourues par les gynécologues qui orientent leurs patientes vers l'étranger pour recevoir un don d'ovocytes, contre rémunération.

En plein débat sur le fait d'accorder ou non aux femmes homosexuelles le bénéfice de la Procréation médicale assistée (PMA), la Direction générale de la santé (DGS) rappelle à l'ordre gynécologues et obstétriciens, libéraux ou en établissement. Pour éviter toute ambiguïté, le ministère rappelle que l'aide dispensée aux patientes pour se procurer des ovocytes à l'étranger est condamnable, même si au final le projet ne se concrétise pas. Selon elle, ce rappel se justifie par la hausse du nombre de couples français qui se rendent à l'étranger pour bénéficier d'un don d'ovocytes alors que la gratuité et l'anonymat du don, érigés en principe en France, n'y sont pas toujours respectés.

Davantage de communication sur la chute de la fertilité après 40 ans

Comme l'explique le Docteur Joëlle Belaïsh-Allart, vice-présidente du Collège national des gynécologues et obstétriciens français (Cngof), "obtenir des ovocytes en France reste un véritable parcours du combattant". Pour la gynécologue, le don d'ovocytes n'est pas forcément la solution. Il faudrait, selon elle, mieux informer les femmes sur le problème de la chute de la fertilité à partir de 40 ans. Elle prône aussi une une autoconservation des ovocytes plus étendue. Avec ce système, les trentenaires qui n'ont pas encore fait le choix de la maternité, pourront conserver leurs propres ovules, sans avoir à faire appel à des donneurs. Jusqu'alors, la technique est autorisée en France pour les femmes qui doivent suivre un traitement qui risque de les rendre stériles, par exemple, dans le cadre d'un cancer.

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Stéphanie Alexandre

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