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Dossier: bailleur, un métier comme un autre!

Le thème du logement est au cœur des travaux des pouvoirs publics dans la perspective de la loi-cadre sur le logement, attendue pour le printemps 2013. Pourtant, les préoccupations des bailleurs privés sont passées sous silence. Ceux qui assurent l’hébergement de quelque 6,5 millions de ménages semblent avoir du mal à faire entendre leur voix. Il serait temps de reconnaître leur rôle et de leur donner un véritable statut, plus avantageux.

Comment peut-on être bailleur?» Tel était l’intitulé, un brin provocateur, du dernier débat organisé par l’Agence nationale pour l’information sur le logement (Anil) à l'occasion de la publication d'une étude sur les rapports locatifs*. Le bailleur a mauvaise presse, soupçonné de s'enrichir indûment en soutirant des loyers exorbitants à ses locataires, à l'image du rentier cupide caricaturé par Daumier. Une image que la multiplication des investisseurs locatifs encouragés par la défiscalisation avait, pourtant, croyait-on, éloignée. D'autant que c’est oublier la modestie du bailleur moyen, à la tête de 2,1 logements ; 60 % d’entre eux ne possédant qu’un seul bien locatif. Des logements dont le prix moyen oscille entre 100 000 € et 200 000 €. Et dont la rentabilité locative est pour le moins modeste: «À raison de 3 % à 4 % bruts, une fois déduits le coût des travaux et la fiscalité, le placement frôle le rendement zéro», rappelle Jean-François Buet, président de la Fnaim. La situation peut paraître paradoxale: alors que les pouvoirs publics affirment de manière réitérée qu’il faut répondre aux besoins en logement de nos concitoyens, ce que l’État seul ne peut faire, on décourage le secteur privé en alourdissant la fiscalité du capital et des revenus locatifs et en faisant peser toujours plus de contraintes sur les bailleurs. Ce qui a pour effet de décourager ces derniers et pour conséquence de contracter le parc locatif.Les institutionnels (banques, assureurs, etc.) se sont déjà retirés d’un marché jugé peu rentable et trop réglementé. On ne compterait plus aujourd’hui que 3 % environ de bailleurs institutionnels, les logements constituant le parc privé étant détenus par des particuliers.

*«Bailleurs et locataires dans le parc privé», Jean Bosvieux, directeur des études de l'Anil.

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