L'épargnant oscille entre les placements ultrasécuritaires et très risqués
La relation des épargnants avec la finance devient paradoxale, entre frilosité et prise de risques inconsidérés. Souhaitant rationaliser les comportements, le Président de l'AMF propose d'améliorer la communication sur les placements financiers.
Peut-on faire confiance aux marchés pour placer son argent? Cette question se pose actuellement pour l'épargnant avec d'autant plus d'acuité que "nous traversons depuis quatre ans une profonde crise économique et financière" souligne Gérard Rameix, président de l'AMF (Autorité des marchés financiers), lors de son discours devant l'Association française des trésoriers d'entreprise. Selon lui, les Français ne font plus confiance à la finance pour faire fructifier leur argent, mis de côté en prévision de la retraite. Preuve en est le succès rencontré par le Livret A , placement non risqué et sécuritaire. Aujourd'hui, à peine 11 % de l'épargne française est investie en actions. Paradoxalement, pour certains, l'appât du gain leur fait perdre tout réflexe de prudence. Ainsi, la vente aux particuliers de produits structurés complexes, tels que ceux négociés sur le Forex , augmente et a dépassé 10 milliards d'euros en 2011.
Afin de rationaliser ces comportements de prudence et d'audace excessive avec l'image "Bourse-casino", Gérard Rameix estime qu'il faut améliorer l'information boursière. "Il ne faut pas oublier que l'épargnant est un consommateur : il doit prendre des décisions éclairées en matière de frais financiers, d'information sur les risques, de compréhension des produits souscrits", explique-t-il.
Lire aussi:
» Les conseillers des banques ne disent pas tout sur les placements
