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L'assurance individuelle peut réduire le coût global du prêt

L’assurance attachée au prêt joue un rôle important dans la négociation du taux du crédit. Selon un sondage réalisé en mars 2012 par le courtier en assurances sur internet AcommeAssure, 37 % des candidats à l’emprunt ignorent qu’ils peuvent assurer leur prêt contre le risque de décès et d’invalidité où bon leur semble.

En effet, depuis le 1er septembre 2010, date d’entrée en vigueur de la loi Lagarde, ils ne sont plus tenus de souscrire le contrat proposé par la banque prêteuse. S’ils trouvent une assurance moins chère proposant les mêmes garanties, la banque doit, en théorie du moins, accepter une délégation d’assurance (voir Crédit immobilier: comment imposer votre assurance à votre banquier). Mais certains établissements freinent autant que possible ces délégations. À commencer par les banques régionales comme le Crédit agricole ou les Banques populaires. D’autres, et notamment les grands réseaux nationaux comme la Société générale et BNP Paribas, jouent le jeu et les acceptent. Mieux encore, le Crédit du Nord ou le Crédit foncier, qui acceptent la délégation d’assurance depuis toujours, encouragent même leurs clients à comparer les tarifs et garanties.

S’assurer individuellement peut procurer de substantielles économies. «Un couple de cadres de 35 ans, non-fumeurs, qui emprunte 200 000 € sur 20 ans peut trouver un contrat d’assurance à 0,16 % du montant du prêt alors que les contrats des banques proposent, en moyenne, 0,32 %. Le couple économisera jusqu’à 50 % des frais d’assurance, soit 12 000 € sur toute la durée du prêt», illustre Arnaud Giraudon, président de AcommeAssure. Mais l’intérêt financier de la délégation d’assurance varie selon l’âge. S’il est réel pour les moins de 40 ans et les plus de 70 ans, les 40-70 ans bénéficient souvent de conditions tarifaires plus avantageuses dans les contrats de groupe des banques prêteuses.

De plus, les différences entre les contrats de groupe et les contrats individuels s’atténuent. Selon le directeur associé d’Artémis Courtage, «les banques ont fait des efforts pour baisser leurs prix et les assureurs ont amélioré leurs garanties. Il est désormais possible, dans certaines banques, de souscrire des contrats de groupe quasiment au prix des contrats individuels, ce qui procure une économie de 0,05 à 0,15 point sur le taux du contrat d’assurance». HSBC France propose même, comme les assureurs individuels, de calculer la cotisation d’assurance sur le capital restant dû, alors que dans les contrats de groupe, la cotisation est généralement fixée une fois pour toutes sur le capital initial emprunté. «Les contrats indexés sur le capital restant dû permettent de baisser le coût de l’assurance au fur et à mesure du remboursement», souligne Yann Marchand, responsable des crédits aux particuliers à HSBC France. Mais attention, il faut savoir que certaines assurances font aussi varier leur prime, en cours de contrat, en fonction de l’âge de l’emprunteur. Le montant de la cotisation diminue donc au fil des remboursements, puis peut remonter en fin de prêt.

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