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Le cercueil en carton en question

Contrairement aux idées reçues, le cercueil en carton, homologué par le ministère de la Santé, n’est pas destiné exclusivement à la crémation. Son prix moyen est de 300€, un modèle personnalisé avoisinant les 600€. Même si ce type de cercueil est autorisé par décret, certains crématoriums le refusent. Plusieurs raisons sont évoquées. Les crématoriums qui y sont hostiles mettent en avant la sécurité de leurs opérateurs funéraires, car les cercueils en carton s’embraseraient trop rapidement. Ils justifient également leur refus par le respect de la dignité des familles, car ces cercueils ne résisteraient pas à la poussée du bras d’introduction dans l’appareil de crémation. Enfin, des raisons écologiques sont avancées. Le bilan écologique global serait, selon eux, défavorable au carton par rapport au bois. “Le bois d’un cercueil classique participe à l’apport calorifique nécessaire à la crémation pendant au moins 60% du temps. Durant cette période, les brûleurs ne fonctionnent pas et l’opération se réalise par autocombustion de ce qui se trouve dans l’appareil, explique François Michaud Nérard, directeur général des services funéraires de la Ville de Paris, qui refusent la crémation des cercueils en carton. Si l’on remplace le bois par du carton, qui disparaît presque instantanément, les appareils de crémation sont obligés de soutenir la combustion beaucoup plus tôt, et donc d’utiliser beaucoup plus de gaz. Or, le bois est une énergie renouvelable, alors que le gaz est une énergie fossile, non renouvelable.” Interrogé sur le refus des cercueils en carton par certains crématoriums, le ministre de l’Intérieur a jugé leur position licite en considérant que leur objectif était d’éviter d’endommager leurs installations (question n°75916, réponse publiée au Journal officiel du 19octobre 2010).

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