Scellier dans le neuf: gare aux marchés locatifs saturés!
Soucieux d’éviter les dérives constatées avec le dispositif Robien et sa cohorte de logements construits dans des secteurs dépourvus de demande locative, le législateur a remanié le zonage des communes éligibles au Scellier. Le nouveau zonage est censé mieux coller à l’état du marché locatif des communes qu’il englobe.
Près de 1 000 communes ont ainsi changé de zone (arrêté du 29.4.09, JO du 3.5, voir sur www.leparticulier.fr, espace abonnés, Vos outils pratiques, bonus du n°1040). Les communes de la zone C, aux marchés locatifs les plus atones, ont même été exclues du dispositif Scellier.
Le nouveau zonage ne reflète pas toujours la réalité du marché
Mais, comme nous l’écrivions le mois dernier (voir le n°1039 du Particulier, p.56), le nouveau classement des communes a parfois davantage répondu à des objectifs politiques qu’économiques. Dans une récente étude, le Crédit foncier pointe ainsi du doigt une soixantaine de villes ou d’agglomérations éligibles au Scellier alors qu’elles souffrent d’un marché locatif atone (la carte ci-dessous répertorie les 40 principales)!
Dans de nombreuses villes, l’étude du Crédit foncier relève, en outre, d’importantes disparités - jusqu’à 70%!- entre les loyers plafonds fixés par le législateur et ceux du marché. Cette inadéquation étant particulièrement flagrante sur les logements de plus de 3 pièces. Avant d’investir, mieux vaut donc systématiquement vérifier la cohérence entre les loyers annoncés par le promoteur et ceux réellement pratiqués.
