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L'arme du tiers payant pour inciter à préférer les génériques

Votre pharmacien peut désormais vous refuser le bénéfice du tiers payant (dispense d'avance de frais) si vous refusez les médicaments génériques proposés pour remplacer les médicaments de marque qui vous ont été prescrits. En effet, ce qui n'était jusqu'alors qu'une pratique limitée à quelques départements va maintenant être généralisé à tout l'Hexagone.

La Corse et l'île-de-France à la traîne.

En 2006, la vente des médicaments génériques (généralement 30 % moins chers que les produits de marque) a presque atteint 70 % des ventes totales de médicaments disposant d'une copie. À la clé, une économie de près de 530 millions d'euros pour la Sécurité sociale. Mais de fortes disparités géographiques subsistent: avec un taux de 50 % il y a un an, la Corse et l'île-de-France se situaient loin derrière les Pays-de-Loire ou la Champagne. Pour faire remonter ce taux, la Caisse primaire d'assurance maladie des départements concernés et les syndicats de pharmaciens se sont entendus pour réserver le tiers payant aux patients acceptant les médicaments génériques. Appliquée en octobre dernier, la mesure a eu des résultats spectaculaires: le taux francilien est passé de 58,2 à 65,2 % en un mois

Cela n'a pas échappé aux parlementaires, alors en plein débat sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale.

Généralisation à la France entière.

Le 30 novembre 2006, grâce à deux alinéas ajoutés à l'article L. 162-16-7 du code de la Sécurité sociale, le système "tiers payant contre générique" a pris force de loi. Avec son lot d'exceptions, par exemple lorsque le prix du générique est supérieur ou égal à celui du médicament de marque ou lorsque la substitution peut poser des problèmes particuliers au patient. Pour Gilles Bonnefond, dirigeant de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine, "le dispositif va continuer à cibler les départements en retard sur l'objectif de substitution (le Rhône ou les Bouches-du-Rhône, par exemple) et s'appliquera avec mesure. Le pharmacien devrait rester maître du jeu."

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