Publicité
Réservé aux abonnés

Il faut préserver les concierges à la française (Interview)

Le point de vue de Roselyne de Villanova, Sociologue, chercheuse à l'IPRAUS(1).

LPI: Vous avez codirigé une enquête(2) au niveau européen portant sur les gardiens d'immeubles. Les concierges français travaillent-ils comme leurs homologues étrangers?

R de V: Non, le travail des concierges ou gardiens français est assez différent, pas tant au niveau des tâches concrètes qu'ils effectuent que de leur rôle, parce qu'ils exercent leurs activités en occupant une loge. Dans les autres capitales européennes où l'enquête nous a conduit, le concierge habite soit un appartement dans la résidence elle-même, soit carrément à l'extérieur. Notre modèle n'est guère répandu et les loges milanaises, assez comparables aux nôtres, disparaissent progressivement. A Barcelone, le gardien, dans la plupart des cas, ne dispose que d'un comptoir dans le hall. Ce lieu d'accueil n'existe même pas à Londres, où le gardien, joignable par téléphone portable, arpente à longueur de temps la résidence. Quant à Oslo, c'est un système mixte qui a pris le pas: les copropriétaires font largement appel à une société extérieure, le "vaktmester", pour le nettoyage, tout en se répartissant entre eux les autres tâches dévolues aux concierges. Si bien qu'au final, les concierges…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 83% à découvrir.

Vous avez envie de lire la suite ?

Débloquez tous les articles immédiatement. Sans engagement

Déjà abonné ? Connectez-vous

Il faut préserver les concierges à la française (Interview)

S'ABONNER
Partager

Partager via :

Plus d'options

S'abonner
À lire aussi