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Entretien Henry Augier, maître de conférences honoraire à la faculté des sciences de Marseille-Luminy

Le linge blanc tue l'environnement, il faudrait changer les mentalités des consommateurs, qui associent, à tort, la blancheur à la propreté.

Le Particulier pratique: Qu'est-ce qui vous a poussé à écrire Le Livre noir de l'environnement (éditions Alphée), pavé de 600 pages sur les pollutions?

C'est l'aboutissement d'une carrière entièrement consacrée à la biologie, l'écologie et la molysmologie (sciences des pollutions), et à leur intégration aux problèmes de l'environnement. Mon souhait est que cet ouvrage contribue à mobiliser le plus grand nombre pour la sauvegarde de notre environnement. Maintenant que je suis à la retraite, je pense être encore utile en proposant ce bilan environnemental. Il constitue, en quelque sorte, mon héritage scientifique, que je n'ai pas pu transmettre à mes élèves doctorants, mon poste et mon laboratoire ayant été supprimés au moment de ma mise à la retraite.

Vous consacrez un chapitre de votre ouvrage aux détergents, sujet que vous connaissez bien puisque vous faites partie du collectif de scientifiques indépendants qui défendait une biodégradabilité totale au moment de la réglementation européenne adoptée en 2004.

A l'époque, cela fut l'occasion d'une bagarre d'experts, que les fabricants de lessives ont gagnée. Le règlement européen a réalisé une avancée dans le principe, mais assortie de trop de dérogations. Et il n'a pas résolu le problème des tensioactifs, qui sont très toxiques. Il reste 10 % de tensioactifs dits “durs”, jamais biodégradables, qui passent au travers des stations d'épuration, s'accumulent…

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