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L'installation pour se mettre au compost

Tous les jardiniers le savent: une terre qui produit est une terre qui s'épuise. C'est vrai même pour la plus fertile. Si l'on veut qu'elle continue à donner de belles fleurs, un joli gazon, des fruits et des légumes savoureux, il faut l'aider à reconstituer ses réserves en oligoéléments et en sels minéraux.

Pendant une cinquantaine d'années, on a cru que la solution la plus simple et la plus efficace était de lui administrer des cocktails miracle, liquides, en poudre ou en granulés. Le hic, c'est qu'avec le temps différents problèmes liés à l'usage de ces produits phytosanitaires sont apparus: toxicité lors de la mise en œuvre, ou, à moyen terme, au contact de la terre traitée ; pollution des eaux - 25 % de la pollution des eaux de surface et des nappes souterraines seraient le fait des jardiniers amateurs.

Un tiers du volume de notre poubelle est organique

Les modes de vie actuels génèrent des déchets en masse, dont une part importante est d'origine organique (40 à 50 % du poids de notre poubelle). En décharge, ces détritus dégagent du méthane, un gaz nocif quand il n'est pas exploité ; incinérés, ils n'ont qu'un faible pouvoir calorifique. Les divers procédés de valorisation écologique (compostage, “lombriculture”, “méthanisation”) concernent à peine 7 % des tonnages collectés. Cette proportion devrait, toutefois, augmenter dans les années à venir puisque la circulaire ministérielle de Dominique Voynet du 28 avril 1998 invite les communes à recycler 50 % des déchets municipaux par le compostage collectif, mais aussi via celui des particuliers. De plus, l'état a mis en place, fin 2006, un Plan national de soutien au compostage domestique (LPP n° 320).

La méthode traditionnelle n'exige aucun investissement

Il suffit de verser vos déchets en tas directement sur le sol dans un coin du jardin, en suivant quelques règles pour que cela fonctionne. La technique “moderne”, qui permet même à ceux ne possédant pas de terrain de confectionner leur compost, suppose l'achat d'un composteur, d'extérieur ou d'intérieur. Pour quelques deniers de plus, les uns et les autres peuvent s'adjoindre les services d'une colonie de lombrics (vers de terre): ils n'ont pas leur pareil pour hâter le processus de décomposition. Et ils sont indispensables aux composteurs d'intérieur.

Qu'est-ce que le compost?

Il s'agit d'une matière brun foncé, grumeleuse, légère, friable, dégageant une agréable odeur de sous-bois. Riche en humus, il s'utilise comme engrais, amendement de sol ou support de culture. On l'obtient en laissant fermenter des déchets organiques d'origine végétale ou animale jusqu'à totale décomposition. Cette transformation, qui peut demander plusieurs mois, est un processus permanent dans la nature, nécessitant de l'oxygène et l'aide d'organismes déjà présents dans le sol: bactéries, champignons, protozoaires, mais aussi lombrics, acariens, cloportes, coléoptères ou autres insectes. Concrètement, comment composte-t-on? Avec quels déchets? Quand et comment les disposer? Faut-il un équipement particulier? Comment savoir s'il est prêt? Réponses dans les pages suivantes.

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