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Prêts relais: un exercice de plus en plus difficile

Avec le ralentissement du marché immobilier, les banques sont de plus en plus réticentes pour accorder des prêts relais permettant aux accédants de financer en partie l'achat d'un nouveau logement par la vente du précédent. Depuis notre enquête du mois dernier (voir le n°1029 du Particulier, p.48), les refus se multiplient. Et quand le prêt est accordé, il ne représente pas plus de 50% de la valeur estimée du bien à vendre, contre 60 à 70% il y a quelques semaines.

Éviter si possible cette solution

Une alternative au prêt relais consiste à vendre votre logement actuel et à négocier avec votre acquéreur un droit d'occupation jusqu'à l'achat du nouveau logement. Cela vous évitera des difficultés financières si vous ne parvenez pas à vendre dans les temps. Quelque 30 000 ménages seraient dans cette situation, selon l'Association des usagers de banques (Afub). Rappelons qu'un crédit relais est consenti pour 1 an, renouvelable une fois. Si, après 2 ans, le bien n'est pas vendu, l'emprunteur doit rembourser le prêt, alors qu'en général il doit aussi supporter les échéances d'un prêt immobilier complémentaire (représentant la différence de prix entre l'ancien et le nouveau bien). D'où des charges élevées pour l'emprunteur et le risque, en cas de défaillance, que le prêteur engage une saisie sur le nouveau et/ou l'ancien logement.

Négocier une année supplémentaire

Face à une telle situation, «négociez avec votre banque une prorogation du prêt relais d'un an supplémentaire», conseille Christophe Crémer, PDG du courtier Meilleurstaux.com. Si la banque refuse, l'Afub suggère de demander au tribunal d'instance, en référé, d'ordonner une suspension de vos obligations, pendant 2 ans au maximum, en invoquant l'article L. 313-12 du code de la consommation. Prévoyez des frais d'avocat pour cette procédure (même si son recours n'est pas obligatoire) et des frais d'huissier de 60 €.

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