Publicité

Les emprunteurs à taux variable dans la tourmente immobilière

Moins de 20 % des souscripteurs d'emprunts immobiliers en France recourent au crédit à taux variable. Une attitude prudente, car ce type de crédit n'est pas sans risque, comme on vient encore de le constater.

Des taux séduisants.

Ces dernières semaines, l'Association française des usagers des banques (Afub) a reçu, en effet, plus de 250 témoignages d'emprunteurs ayant souscrit un crédit à taux variable, et confrontés, à la suite de la hausse des taux (voir p. 28), à des mensualités en forte augmentation, parfois de près de 20 %. La plupart de ces crédits ont été souscrits en 2004 et 2005, alors que les taux variables s'affichaient à 3,40 % sur 20 ans, contre 3,80 %, en moyenne pour les taux fixes. De plus, les banques ne voulant pas s'engager sur des taux fixes au-delà de 25 ans, certains ménages, qui ne disposaient d'aucun apport personnel, ne devenaient solvables qu'en choisissant ce type de prêt.

Durée et mensualité en hausse.

Certes, ces taux, dits "capés", c'est-à-dire plafonnés, ne pouvaient varier de plus de 2 %, à la hausse comme à la baisse. Généralement, il était prévu que la mensualité reste fixe, même en cas de hausse des taux, seule la durée de remboursement pouvant alors être rallongée. À une exception près, précisaient toutefois ces contrats: si le mécanisme d'allongement de la durée ne suffisait pas, la mensualité serait également relevée... C'est ce type de clause, mal comprise ou mal expliquée, qui a fait plonger un certain nombre d'emprunteurs.

Racheter le crédit pour en sortir.

Que faire dans un tel cas? "Le premier réflexe est d'aller voir son banquier pour éviter la dérive vers le surendettement et pour vérifier si le fait de passer à taux fixe, comme le prévoient la plupart des contrats à un moment donné, est plus intéressant", dit Geoffroy Bragadir, fondateur du courtier en ligne Empruntis.com. Il est aussi possible de procéder à un rachat de crédit auprès d'une autre banque, pour repasser ensuite à taux fixe. Attention, cependant, à ce que les pénalités ne rendent pas l'opération trop coûteuse. Enfin, en cas de situation extrême, la seule solution est de restructurer sa dette avec l'aide de sa banque ou de la commission nationale de surendettement.

Les emprunteurs à taux variable dans la tourmente immobilière

S'ABONNER
Partager

Partager via :

Plus d'options

S'abonner
À lire aussi