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La Sagim sous la menace d’une liquidation judiciaire

Le syndic, placé sous administrateur judiciaire provisoire, le 15novembre dernier, gère les 5 000logements de la copropriété Grigny2.

La Sagim, qui gère l’une des plus grandes copropriétés de France, Grigny2, pourrait être mise en liquidation judiciaire. La société vient, en effet, d’être placée sous administrateur provisoire par une ordonnance du tribunal de commerce de Nanterre du 15novembre 2010. Cette décision fait suite aux nombreux déboires financiers de la société Urbania, spécialisée dans la gestion et la transaction immobilières.

IPE s’engage à ne pas céder Urbania par petits bouts

Cette société avait accumulé, au cours de ces dernières années, une dette de près de 400millions d’euros. Pour éviter la faillite pure et simple, Urbania a été reprise le 30septembre 2010 par la société IPE, via Ulysse Investissements. «Les banques ont abandonné la totalité de leurs créances en échange de la possibilité d’acquérir des obligations convertibles de la nouvelle structure, ce qui nous permet désormais d’affirmer qu’Urbania n’a, à ce jour, plus aucune dette», précise Nicolas Jacquet, le nouveau président exécutif du réseau, qui insiste sur la volonté d’IPE d’inscrire son action d’administrateur de biens et de syndic dans la durée. «Notre objectif n’est pas de céder Urbania par petits bouts. Nous nous engageons à accompagner chacun de nos cabinets sur le long terme.»

Un engagement de reprise rassurant

Le protocole d’accord signé entre les repreneurs et les créanciers de la société porte sur les 105 cabinets d’administration de biens et de gestion immobilière Urbania (voir la liste sur leparticulier.fr, espace abonnés, outils pratiques, bonus du n°1058). «IPE a décidé de conserver la totalité des cabinets de gestion du réseau Urbania», explique Nicolas Jacquet. Un engagement fort de la part d’IPE, qui devrait rassurer les copropriétaires concernés.
En revanche, les 121sociétés qui n’ont pas été reprises sont susceptibles de faire l’objet, à terme, d’une liquidation judiciaire. Il s’agit essentiellement de sociétés holdings ou de moyens, dont les activités ont été réintégrées dans une entité unique. Mais y figure aussi la Sagim, syndic qui gère le syndicat principal et une majorité des syndicats secondaires de la copropriété Grigny2 (5 000logements). Cette situation inquiète l’Association des responsables de copropriété (ARC) et l’Union nationale de la propriété immobilière (Unpi), qui craignent que les copropriétaires ne récupèrent jamais leurs fonds. Une solution de reprise de la Sagim serait toutefois à l’étude, nous assure Maître Yves-Marie Ravet, l’avocat de l’administrateur provisoire.

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